Une cinquantaine de marchands d’Ambohipo, exerçant légalement leurs activités ainsi que les lignes de taxi-be 017 et 129 sont menacés d’expulsion et vont devoir poursuivre leur travail ailleurs. Le 16 décembre dernier, celui qui se dit être propriétaire du terrain a fait part d’un préavis aux marchands leur donnant jusqu’à fin janvier pour quitter les lieux. « Nous habitons ici depuis plus d’une quinzaine d’années, nous avons aménagé le lieu et nous nous sommes conformés aux divers impôts à payer. Nous ne nous laisserons pas faire aussi facilement », a souligné le délégué du marché. Avec un minimum d’informations sur le soi-disant propriétaire, les commerçants du marché d’Ambohipo attendent la date butoir avec inquiétude. Selon toujours le délégué, c’est la troisième tentative d’expulsion mais les deux premières étaient vouées à l’échec. A entendre les explications, le terrain en question a été remis au Seimad entre 2012 et 2013 et l’acte de vente que les marchands ont pu consulter daterait de 2014 et le coût mentionné s’élèverait à 30 millions d’ariary.

Les marchands se sont plaints auprès de la Commune urbaine d’Antananarivo (Cua) et ils ont été reçus par les responsables jeudi dernier. « La Cua nous a conseillés de ne pas bouger tant qu’il n’y a pas une preuve tangible sur le nouveau propriétaire », poursuit le délégué du marché. La Commune ne perd aucune occasion d’amadouer la population et de gagner sa confiance afin de défier ceux au pouvoir. En effet, pendant que les marchands de Behoririka, d’Analakely et de Tsaralalàna sont chassés pour avoir occupé illégalement les rues, d’autres sont incitées à révolter et de squatter le marché. Bien conseillés, les commerçants sont prêts à faire face à toute menace d’expulsion.

Ralambomamy