Pour une institution censée examiner les projets de loi et de les valider par la suite, la Chambre basse du Parlement figure également parmi celles qui n’ont aucun respect de la Constitution. Après deux ans d’existence, les membres de celle-ci n’ont toujours pas réussi à introniser leur 7^ème vice-président. Selon les textes, les membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale devraient être complétés par une 7^ème personnalité issue de l’opposition. Depuis 2014, plusieurs associations ou partis politiques se prononçant être de l’opposition, ont déjà essayé de gagner ce fauteuil doré au sein de cette institution mais en vain. Actuellement, les députés semblent ne plus se soucier de ce détail essentiel et pourtant, la Constitution exige bel et bien que l’Assemblée nationale devrait prendre le chef de l’opposition parmi les vice-présidents.

Au début de l’actuelle législature, certains élus se sont affichés comme faisant partie de l’opposition au sein de cette institution en formant un bloc mais aussi afin de pouvoir mettre la pression sur l’Exécutif. Par la suite, le groupe s’est disloqué pour former une nouvelle majorité dont le but était clair : soutenir le pouvoir. Apparemment, tous se sont convenus qu’il fallait partager, de manière équitable, le fruit des … « efforts » que de hisser une seule et unique personne pour une place si importante alors que le retour de l’ascenseur n’est pas assuré. D’un autre côté, l’opposition en dehors du cercle institutionnel, c’est-à-dire les partis politiques n’ayant pas pu faire élire à l’Assemblée nationale leurs représentants, a été tout de suite éliminée de la course. C’est le cas par exemple de Lalatiana Ravololomanana qui s’est  déclaré être l’unique porteur du flambeau de l’opposition au régime de Hery Rajaonarimampianina et a lorgné sur cette place du 7^ème vice-président de la chambre basse. On se rappelle que l’’intéressée a même déjà effectué des visites de lieu mais rien n’y fit puisque les députés ont fait la sourde oreille au respect de cette exigence de la Constitution. Ainsi, la place reste vacante jusqu’ici et beaucoup estiment qu’elle le sera jusqu’à la fin du mandat de Hery Rajaonarimampianina.

J.L.R – Vahatra Ny Aina