L’Association professionnelle des transporteurs routiers (Aptr) et celle des transporteurs d’hydrocarbures (Apth) ont tenu leur assemblée générale, le week-end dernier. Elles ont dénoncé le prix actuel à la pompe au pays qui équivaut à celui d’un baril à 120 dollars sur le marché international ! En somme, le régime prend le peuple pour un c…

L’assemblée générale et annuelle de l’Association professionnelle des transporteurs routiers (Aptr) et de l’Association professionnelle des transporteurs d’hydrocarbures (Apth) s’est déroulée samedi dernier à Ampefy. En présence des représentants régionaux, la réunion était une occasion de faire élire les nouveaux membres du bureau des deux groupements mais également le moment attendu pour la présentation de vœux du nouvel an. Ainsi, Maminirina Ravatomanga est réélu président national de l’Apth pour un mandat de trois ans et Andriamampianina Hambinintsoa pour l’Aptr.

Ce dernier a dénoncé le prix du carburant à Madagascar. Selon lui, le coût du baril sur le marché international a connu une chute pour ne se faire vendre que 30 dollars la semaine dernière. Au minimum, cela aurait dû entrainer une réduction de 30% du prix du litre de carburant à Madagascar mais cela n’a pas été le cas  puisqu’actuellement le prix à la pompe vaut toujours l’équivalent d’un baril vendu à  120 dollars. « Pourquoi accepte-t-on le maintien de ce prix illégal au niveau des compagnies pétrolières ? Nous estimons  qu’il  est dû à une corruption de haut niveau et concerne l’autorité compétente, voire même au sein de l’Etat. Nous réclamons donc un éclaircissement sur cette affaire ! » Et beaucoup pensent que le gouvernement ne devrait effectivement pas fuir ses responsabilités envers les associations Aptr et Apth puisque les compagnies pétrolières dépendent des livraisons de carburant de ces dernières à hauteur de 95%.

Problèmes d’infrastructure

Selon toujours le président de l’Aptr, le transport routier se heurte actuellement à de nombreux  problèmes : « Depuis 2008, le bilan a toujours été positif pour les deux alliances. Les clients ne se sont jamais plaints de nos services puisque nous avons tous les matériaux nécessaires, c’est plutôt l’infrastructure, nous empêchant d’améliorer ce secteur, qui est vitale pour la population malgache. Par exemple, les infrastructures routières nous empêchent de livrer à  temps les marchandises. Les routiers devraient déjà servir les routes interprovinciales mais, malheureusement, le mauvais état des routes les empêchent de faire ce service », explique-t-il. La sécurité routière devra aussi être une priorité de l’Etat. Les associations se plaignent également  du retard considérable occasionné par les contrôles systématiques effectués sur leurs camions citernes.

Selon toujours ce responsable, les transporteurs ne refusent pas de s’y soumettre mais  cette procédure occasionne une perte allant jusqu’à 5 millions d’Ariary. En effet, les véhicules se trouvent souvent bloqués en raison de cette longue procédure pour les réparations.

Luc Matthieu – T.A