Les bailleurs de fonds ne cachent pas leur intérêt dans l’élimination des pseudo-trafiquants de bois précieux à Madagascar. Ces partenaires techniques et financiers font tout pour accélérer la mise en place de la chaine pénale anti-trafiquant pour que les démarches juridiques et judiciaires soient effectives afin d’écrouer tous ceux qui sont impliqués dans ces affaires. Les Etats-Unis se trouvent en tête de ces bailleurs étrangers qui font tout pour forcer le régime à prendre des décisions oppressives contre les opérateurs en bois précieux. Les critiques sévères contre les dirigeants malgaches venant  de l’ambassadeur américain et concernant l’inexistence d’interdiction de sortie du territoire (Ist) pour les accusés, ainsi que l’octroi des millions de dollars pour faire l’inventaire des stocks de bois coupés témoignent de cette ingérence. En deuxième position, la banque mondiale s’active également pour faciliter la tâche des responsables étatiques malgaches afin de trainer en justice les accusés. Cette institution aurait même promis de débloquer jusqu’à 4 millions de dollars pour la capture, le transfert, ainsi que la prise en charge de certaines démarches judiciaires des trafiquants.

Certes, les intérêts accordés par les bailleurs de fonds internationaux pour régler une bonne fois pour toute, les problèmes relatifs au trafic de bois de rose, restent théoriquement bénéfiques pour Madagascar, mais leur implication exagérée dans cette affaire suscite la suspicion chez les simples citoyens. L’opinion publique pose la question : «  pourquoi ces partenaires financiers ne se concentrent-ils pas dans les œuvres sociaux ? »

Dominique Val