« Nous avons travaillé dans cinq fokontany (quartiers) défavorisés de la CUA et des Communes d’Ampitatafika et de Tanjombato, marqués par une forte densité urbaine et de population. Dans ces localités, les espaces disponibles dans les maisons et les cours sont limités, les terrains non construits sont rares et de surfaces réduites », rappelle Michel Andriamifidy, chef de projet au Gret.

 Dans la capitale malgache, Antananarivo, les ménages sont essentiellement équipés en toilettes non hygiéniques (70%) et les solutions d’évacuation et de traitement des eaux usées et des boues de vidange de fosses sont peu nombreuses. Les réseaux d’égouts sont rares (17% des ménages de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), 1% dans les communes périphériques) et les eaux usées sont rejetées dans la nature sans traitement. La vidange des toilettes à fosses, que possèdent la très grande majorité des habitants, est assurée par des vidangeurs manuels informels dans des conditions sanitaires alarmantes, et les boues fécales sont enfouies ou rejetées sans traitement.

Face à ces risques sanitaires et environnementaux, le Gret a mis en œuvre pendant trois ans un projet d’amélioration des services d’assainissement adaptés à l’agglomération d’Antananarivo (Miasa), agissant sur toute la filière : toilettes, vidange et traitement des boues fécales.

Solo R.