La corruption et les pratiques similaires font partie des mœurs quotidiennes à Madagascar, notamment concernant les recrutements au niveau des institutions et projets gouvernementaux. Le recrutement pour les emplois dans le cadre du XVIème Sommet de la Francophonie n’y échappe pas, si on s’en tient à la première annonce de recrutement publiée hier sur la page Facebook officielle de l’événement. Force est de constater que la première vague de recrutement pour les emplois directs concernera surtout les postes subalternes (secrétaires, hôtes/hôtesses d’accueil, bagagistes, agents de liaison, manutentionnaires, agents de surfaces, techniciens) et non les postes stratégiques ou de management comme il est de coutume dans toute organisation.

Cela vient du fait que les postes « supérieurs » sont déjà pourvus, alors qu’aucune annonce officielle n’avait jamais été faite. De source sûre, ce sont des membres des réseaux de leaders célèbres dans la Grande île qui occupent ces places, alors que ces réseaux prônent la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et l’éthique, bien que ces personnes possèdent déjà au moins un emploi très bien rémunéré si d’un autre côté, des millions de diplômés malgaches qui ont les qualifications requises, chôment depuis plusieurs mois, voire des années.

Enfin, l’annonce de recrutement publiée hier, arbore un grand parfum de corruption, de népotisme et de réseautage, vu sa médiocrité pour un appel à candidatures dans le cadre d’un événement international, même s’il s’agit de postes subalternes. En effet, il est juste demandé d’envoyer par email les documents sur le candidat ; il n’existe aucune précision sur le type et la durée du contrat, les missions principales, le profil requis, la hiérarchie ou le délai de candidature.

Dominique Val