Une fois de plus, des milliers de malgaches sont victimes des catastrophes naturelles, des phénomènes, certes, inévitables chaque année mais qui pourraient être largement amortis si l’Etat assure son rôle. Le manque d’entretien des infrastructures publiques, une attribution qui revient à l’Etat, sont les premières causes de l’aggravation des dégâts. Des collectivités territoriales sont actuellement plongées dans un état de sinistre avancé alors que les  dirigeants se concentrent sur d’autres priorités, notamment sur les prochaines nominations de  hauts responsables au sein de l’Exécutif.

L’exemple de Soalala est plus que révélateur puisque ce district est quasiment ravagé à plus de 80% après plusieurs jours de fortes pluies. Plusieurs maisons et routes ainsi que les infrastructures souterraines et en relief de la Jirama sont détruites. Pire, la digue de protection contre la montée de la mer est fortement touchée et l’eau risque d’inonder tous les villages se trouvant le long de la côte.

Sept camions-citernes
Même cas pour la ville de Mahajanga où plusieurs quartiers sont sous les eaux et la population lance un appel pour une intervention rapide de l’Etat pour les sauver de cette situation. En effet, bon nombre de villageois dans plusieurs quartiers de Mahajanga se déplacent par canoë depuis hier. A Mahajamba, district de Mahajanga II, le premier bilan fait état de deux morts, de 3 000 sinistrés et de 3 500 hectares de terres agricoles inondées. Pour Ambato Boeny, trois personnes ont perdu la vie et on recense 10 000 sinistrés et 1 300 maisons détruites. Depuis hier toujours, le district de Maevatanana est privé d’électricité à cause de la coupure de la route au Pk 368 près de Berivotra empêchant l’approvisionnement en carburant pour la Jirama. Pour Mampikony, les dégâts engendrés par la montée des eaux ne sont pas encore réhabilités. Par contre dans le sud de l’île, la sécheresse continue de s’aggraver et de faire de plus en plus de victimes. Hier encore,  le ministère de l’Eau a envoyé sept camions citernes pour approvisionner en eau potable les établissements scolaires ainsi que certains villageois dans l’Androy.

Dominique Val