On ne sait les raisons de cette décision judiciaire mais le magistrat figurant parmi les accusés dans cette affaire est interdit de visite et privé de toute communication, même avec son avocat. Une autre information parle de partage de repas que les autres prisonniers de la prison de Manjakandriana. En un mot, ce juge est soumis au régime strict défini par la … loi ! 

Aux dernières nouvelles, d’autres arrestations ont eu lieu la semaine dernière et il s’agit de trois personnes dont une femme et deux hommes. Selon une source, ils n’ont pas participé directement au kidnapping d’Arnaud ainsi que d’Annie mais figurent parmi ceux recherchés quand les dossiers afférents à cette affaire étaient encore entre les mains de la cellule spéciale chargée de l’enquête de Toamasina. Après leur interpellation, ces trois personnes ont été tout de suite convoyées dans la Capitale et présentées au parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo, samedi dernier.
D’un autre côté, les familles des prévenus avouent une difficulté certaine avant de pouvoir rendre visite à leurs proches détenus d’autant que l’éloignement entre les sites d’incarcération et le lieu de résidence de ces familles est conséquent. Ces dernières exigent aussi qu’on rende publique la suite de l’enquête concernant la provenance des armes et munitions utilisées par les ravisseurs.

Aucune faveur
Apparemment donc, la Justice souhaite un cloisonnement total entre les familles et les prévenus, sûrement afin d’éviter de possible fuite d’informations.  De plus, les magistrats en charge de cette affaire sont aussi soumis à une grande pression, notamment après la déclaration de guerre à l’endroit de la presse, une bévue monumentale selon les observateurs de la vie de la Nation, faite par le bureau du Syndicat des magistrats de Madagascar.
En tout cas, aucune faveur n’est accordée au juge J.R, épinglé dans cette affaire de kidnapping : interdit de visite et privé de toute communication, même avec son avocat, selon une source d’information. Du coup, ce dernier partage le même repas que les autres prisonniers de Manjakandriana, à savoir un bol de riz et quelques grammes de manioc, c’est-à-dire le régime alimentaire de toutes les prisons de Madagascar. Cette semaine, ce magistrat passera de nouveau à la Cour suprême pour une deuxième enquête et on croit savoir que les arrestations ne vont pas s’arrêter de sitôt puisque d’autres ravisseurs et complices sont toujours en cavale.

J.L.R