Une émotion saine mais insuffisante
Des marques de sympathie, émanant de simples anonymes, de hauts dignitaires de différents états, de responsables religieux, ont en exprimant leur compassion dit l’horreur de cette autre tuerie aux Etats-Unis, soulevant encore plus l’émotion qu’elle a fait des enfants la plupart de ses victimes. Ce nouveau carnage semble devoir prêter l’occasion d’une réflexion sur l’éruption épisodique de pareilles dérives que psychos et sociologues peinent à expliquer. Commentaires et critiques pointent le doigt sur les armes à feu et tordent le cou au système de « gabegie » lors de la vente. Certes à chaque fois le tueur utilise une arme à feu, peut-être que si on devait refaire le monde on pourrait porter la réflexion sur l’opportunité de jeter le bébé avec l’eau du bain sur cette question, mais on ne refait pas le monde et de plus la tendance fait que les recherches se poursuivent pour créer des armes encore de plus en plus performantes (lire plus efficaces à l’usage de donner la mort). La question relative à la vente libre des armes se pose certes, mais elle ne passerait qu’au second plan lorsqu’on relève que dans des pays autres que les Etats-Unis, en Norvège par exemple, ce phénomène de folie meurtrière s’est manifesté. Les armes à feu aident à égaler à établir des records dans le challenge du nombre, mais priver de l’accès aux armes à feu « les tueurs fous » ne suffirait sans doute pas à tempérer les manifestations meurtrières de la pathologie. Ainsi, même si sûrement il aurait fait un carnage plus horrible en chiffre s’il avait disposé d’une kalachnikov, la volonté de tuer ne diffère pas tellement concernant la personne qui a enfermé sa concubine et des enfants dans une cabane avant d’y mettre le feu, pour immoler ses victimes. A Madagascar on n’a pas les mêmes facilités pour accéder aux armes, mais il n’est pas dit que la population est épargnée de toutes les déviances que draine la mondialisation. Elle est bien gentille celle-là à première vue mais en réalité oh combien despote et sélective dans ce qu’elle apporte et élitiste lorsqu’il s’agit de faire de la planète un jardin pour certains. C’est que tout le monde se laisse avoir et se laisse faire, évidemment que l’on a comme excuse de pouvoir résister mal aux manipulations des médias, qui de la manipulation font le 8ième art. Lors de cette tuerie aux Etats-Unis on ne peut que s’incliner devant le drame qui était, mais pourquoi plus de 48 heures durant les médias occidentaux en ont fait des grands titres pleins de mélos, alors que les mêmes médias banalisent la mort de quelques milliers d’enfants victimes de la guerre en Syrie. Ce n’est pas parce qu’il y a une guerre chez soi que la vie a moins de valeur. Il n’est pas besoin d’aller si loin, balayer devant sa porte suffit. A Antananarivo même s’il n’est question que d’une minorité, il en est une qui s’informe de préférence sur les médias internationaux plus qu’elle ne suit l’actualité nationale, il n’y a que constat et non critique à faire. Certaines personnes à l’intérieur de cette minorité ont été autant émues du drame des victimes américaines qu’outrées par l’irresponsabilité des chauffeurs et propriétaires des véhicules brinquebalants en circulation lors de l’accident d’Ankadindramamy, tellement outrées que l’on en oublie d’écraser une larme pour la marchande de brèdes qui y a laissé sa vie et celles de deux de ses enfants. Miracle des médias on peut se transporter par l’esprit et vivre virtuellement plus proche du flonflon et du falbala à Beverly Hill ou à Acapulco que des effluves d’Andranomanalina ou de Manjakaray.
Léon Razafitrimo
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