Jeannot Ramambazafy a sorti sur son site Madagate, le samedi 6 février 2016,  un dossier de témoignage sur les tenants de ses récents derniers contacts avec Rolly Mercia, ancien journaliste et politicien. Dans cet article, le premier a apporté ses preuves sur la tentative du second de le convaincre à s’allier au régime Rajaonarimampianina. Une proposition que le rédacteur a refusée, selon ses propos. L’intégralité  de ce dossier peut être vue sur le site www.madagate.org.

« Tentative de corruption »

Le rédacteur de Madagate  a dénoncé l’attitude de l’ancien ministre qui a tourné le dos à ceux qui lui ont tendu la main pour qu’il atteigne le sommet de sa carrière c’est-à-dire le poste du ministre de la communication, ainsi que celui du directeur général du groupe de presse SODIAT. Il a également témoigné qu’il reconnait un article anonyme de son interlocuteur qui attaque sans preuve le Pdg du groupe Sodiat.  « Au nom du journalisme » selon ses dires, Jeannot R a également témoigné son refus de tentative de corruption proposé par l’émissaire du régime afin de monter une équipe de journalistes et d’experts en communication pour redorer l’image du président de la République. Jeannot Ramambazafy a également diffusé des extraits de sms que Rolly  Mercia a envoyé pour lui persuader d’effacer une information sur un scandale à la douane.

« Le  journalisme, le vrai, est sacré et éternel » 

« Pour clore ce dossier, j’écris ici, noir sur blanc, ce que je lui ai dit : « Même si Hery Rajaonarimampianina me donne un milliard de dollars par jour, je ne dévierai jamais de ma mission qui est de dire et d’écrire la vérité. Comme tous les dirigeants du monde, il ne fera jamais que passer. Mais le journalisme, le vrai, est sacré et éternel ». Depuis plus de 30 ans, je fais l’Histoire, je fais partie de l’Histoire, je suis l’Histoire de mon pays. Elle ne s’invente pas et j’ai déjà des petits-enfants prêts à prendre le relais lorsque je disparaitrais. Je n’entends pas emporter dans ma tombe les manigances de personnages sans scrupules qui font tout pour que Madagascar reste un pays éternellement sous-développé et après eux le déluge (« raha maty aho, matesa rahavako »). Juste pour une question de gros sous maudits qui ne les rendront jamais heureux. Car lorsque la conscience vous poursuit, elle ne vous lâchera plus d’une semelle. Pour le moment, Rolly Mercia n’en a pas. C’est dommage pour lui. Quoi qu’il en soit, même âge, même métier, Rolly restera un frère pour moi. Mais qu’il cesse définitivement de me prendre pour un con… Et les autres (pauvres) journalistes aussi. A force de parler de « shadow cabinet », Rolly Mercia finira par ne plus être que l’ombre de lui-même,  a déclaré Jeannot Ramambazafy.

Recueillis par la rédaction