Bien que le gouvernement se vante de le figurer parmi ses priorités, l’accès aux soins médicaux est largement faible et la majorité de la population, surtout ceux qui habitent dans les zones éloignées, en souffre. Il ne s’agit pas seulement d’un manque d’infrastructure et de matériels mais également de main-d’œuvre. Etant donné les mauvaises conditions de travail, peu de ceux qui ont suivi une formation professionnelle sur la médecine veulent se rendre dans les villes lointaines. Ce fait confirme davantage que la décentralisation est loin d’être effective. Tout est concentré dans la capitale et la population rurale doit payer le prix fort pour bénéficier de soins, d’éducation, d’infrastructures… Pour le volet santé, le pays rencontre une insuffisance chronique d’agent de santé qualifié et selon le ministère de la Santé publique, 40% de la population ont une difficulté pour accéder aux soins médicaux et les mères et les enfants sont les plus à en souffrir. Un fait qui ne devrait plus étonné personne sauf que les dirigeants entreprennent peu d’efforts pour améliorer la situation. Pour pallier cette carence et afin d’assurer l’accès aux services de santé de base, un atelier sur la contribution de la santé communautaire à l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile se tient à Ivato les 8 et 9 février 2016. Selon toujours les informations du ministère de la Santé, plus de 35 000 agents communautaires ont été formés et sont fonctionnels pour offrir des services de promotion, de prévention et de soins simples en santé dans les fokontany. La population devra s’en contenter parce qu’elle n’a pas trop le choix.

Ralambomamy/ St-Jacques M.