Pour le compte de l’exercice 2015, le budget de ce ministère a permis le recrutement de 150 postes en emploi de courte durée (Ecd).  Actuellement, on sait qu’ils ont été octroyés à des proches de certains hauts responsables, des membres de leurs familles, sinon d’autres seraient enrôlés moyennant finance, et qui sait, peut-être autre chose aussi ! Et même samedi dernier, beaucoup ont été surpris une effervescence particulière dans les locaux de ce ministère puisque le recrutement a toujours continué, et selon une source, il faudrait payer en avance deux mois de salaire dont un serait pour le ministre et le deuxième pour le directeur administratif et financier ! En tout cas, ceux qui possédaient le sésame ont été dispatchés au niveau des directions centrales et surtout pour les organismes rattachés dont l’Ofnac, le Cnemd, l’Omda, l’Oscar et entre autre, le Cemdlac. Bref, cette native d’Ambohimalaza en même temps président du parti Ampela Manao Politika et disciple de Voninahitsy Jean-Eugène, était un vrai fossoyeur du ministère de la Culture, selon des agents de l’Etat.

Rappelons que Brigitte Rasamoelina a été nommée sénatrice de Madagascar dans le quota présidentiel et va désormais siéger à quelques centaines de mètres de son ancien bureau. Et selon le conseil de ministres de la semaine dernière, le ministre des Sports et de la jeunesse, Andriamosarisoa Jean Anicet, le leader du groupe Tsivahiny qui est devenu célèbre dans les années 90 par l’intermédiaire du mégatube « zipety », assure l’intérim.

Un adieu
La passation s’est ainsi effectuée hier et le soulagement était palpable, non seulement du côté des fonctionnaires de ce ministère mais aussi et surtout pour les artistes. On se rappelle aussi et évidemment, du tour de force de Brigitte Rasamoelina qui voulait mettre quelqu’un  de sa famille à la tête de l’Office malgache des droits d’auteur (Omda), un organisme rattaché à ce département, qui est un des plus performants des institutions publiques puisqu’il peut fonctionner à 95% sans la subvention de l’Etat. Bien sûr, l’affaire a fait couler beaucoup d’encre et est monté jusqu’à la présidence de la république. D’où la voie de garage pour l’ancienne ministre. Pour les artistes, ce départ est un adieu  « Nous pensons que Brigitte Rasamoelina ne méritait pas sa place au Mca, puisqu’elle était toujours à côté de la plaque. En un an, elle n’avait rien apporté de bon dans le domaine de la culture et que des paroles en l’air. Pourtant, étant responsable, on devrait être capable de démontrer que la culture a un impact sur le développement du pays. Nous espérons donc que le nouveau dirigeant puisse améliorer ce domaine dont par exemple, la révision de la brigade anti-piratage »,  a déclaré le Pca de l’Omda, le chanteur Samoela. Néanmoins, Andriamosarisoa Jean Anicet a affirmé que répondre aux demandes des artistes n’est pas une priorité, étant donné qu’il n’est que le ministre intérimaire. Selon lui, c’est le Président de la république même qui a le dernier mot.

J.L.R - T.A.