Même si le président de la République a fait de la lutte contre la corruption l’une de ses priorités, d’après ses discours, ce fléau est toujours d’actualité jusqu’à présent. A part les enquêtes qui dénoncent l’existence de ce phénomène au sein de différents établissements, les organisations de la société civile (OSC) ont renforcé cette affirmation, à travers un communiqué.

Tout en exposant les défaillances dans cette bataille, elles ont également rappelé le fait que la société civile figure parmi les responsables de la défense des intérêts communs de la population, surtout en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie de chacun des citoyens.

D’après l’OSC, « le pays est affaibli et gangrené par la corruption qui paralyse la situation économique et le quotidien du citoyen. Elle hypothèque aussi toutes initiatives et perspectives de développement individuelles et collectives. » Pour le moment, l’OSC estime que la corruption touche principalement 4 domaines notamment les ressources naturelles, la sécurité, le foncier, et les élections. Mais à part leurs remarques, beaucoup s’aperçoivent également que d’autres domaines sont viciés par la corruption.

Autosatisfaction

Les membres de l’OSC ont également exposé le comportement des tenants du pouvoir qu’ils ont  qualifié d’attitude défensive constante critiquant négativement les acteurs voulant les accompagner pour assainir une bonne fois pour toute la corruption et la mauvaise gouvernance, mais aussi l’inertie des gouvernants dont la rhétorique est teintée soit d’autosatisfaction, voire de déni affirmant qu’il y a des réalisations, soit d’intention et de promesses sempiternelles non suivies d’action. « Il est temps que chacun prenne les responsabilités au lieu de toujours chercher un bouc émissaire et de rejeter les conséquences de son incapacité sur les autres. […]. Ce n’est pas seulement s’assurer d’avoir la majorité, que l’on sait changeante, dans les différentes institutions, c’est surtout être à l’écoute constante de la population et de la société civile et oser prendre des décisions courageuses en commençant par l’assainissement de l’entourage encombrant du président, l’arrêt des désignations et/ou des limogeages non-fondés aux hauts emplois de l’Etat, et les ingérences en haut lieu dans les affaires de justice et des départements sectoriels », ont-ils terminé.

Vahatra Ny Aina