L’agence internationale de l’énergie a refroidi dans son rapport mensuel de février les espoirs d’une remontée des cours du pétrole à court terme. L’agence estime que les excédents de pétrole vont continuer à s’accumuler pendant la majeure partie de l’année 2016. D’abord, car la baisse de la production américaine va prendre du temps. Ensuite, l’Opep reste encore loin d’un accord pour réduire la production. « La spéculation continuelle sur un accord entre l’Opep et les principaux producteurs non Opep en vue de réduire la production n’est rien d’autre que de la spéculation » prévient l’Aie, indiquant que «  la probabilité d’une réduction concertée est très faible ».

Hier encore, L’Opep a relevé sa prévision d’excédent de l’offre sur le marché pétrolier cette année en raison d’une augmentation de la production de certains membres du cartel, dont l’Arabie saoudite, qui efface la réduction de celle de pays producteurs extérieurs à l’organisation frappés par l’effondrement des cours.

Dans son rapport mensuel publié hier, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole dit avoir extrait 32,33 millions de barils par jour (bpj) en janvier, soit une hausse de 130 000 bpj sur un mois.

Si partout dans le monde, l’économie tire profit de cette réduction en réduisant aussi le prix à la pompe des carburants, à Madagascar cette diminution est minime. Les transports routiers et aériens devront tirer leur épingle du jeu, tandis que les pétroliers pourront avoir des bénéfices en berne. Le cours de l’or noir a perdu plus de 70 % depuis 2014 pour descendre sous les 30 dollars en janvier dernier. « La baisse des prix doit permettre à Madagascar d’élargir l’espace fiscal, d’alléger la facture d’importation et de baisser l’inflation », note la Banque Mondiale.

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