Le projet de réinsertion des familles sans-abris connait une certaine difficulté, quelques jours à peine après son exécution. En effet, « certains  4’mis ne sont plus revenus au centre d’accueil de nuit à l’ex-Madcap d’ Ambalavao Isotry. Ils étaient  100 familles au début mais maintenant il n’en reste que 78 », a déclaré un responsable du lieu. Pour leur part, les sans-abris expliquent que les conditions d’hébergement ne sont pas satisfaisantes d’ailleurs, l’endroit pour dormir n’est pas leur première préoccupation, selon ces derniers. Au contraire, faire le déplacement jusqu’à Isotry pour dormir leur fait perdre du temps et de l’argent : « Sur les trottoirs, nous ne dormons pas seulement, nous pouvons également faire un peu d’activités lucratives ! ». Apparemment, certains faits de vol à la tire, d’agression, et même de viol sont expliqués d’autant que pour ceux qui sont toujours restés au centre, vont être hébergés gratuitement pendant 6 mois, le temps pour le ministère de trouver une solution définitive comme  les recaser dans des logements sociaux et surtout les obtenir un emploi fixe.

Rappelons que le ramassage de ces sans-abris a été effectué dans la soirée du samedi 6 février dernier  par l’équipe du ministère de la Population dirigée par le ministre Onitiana Realy. Plusieurs familles qui ont élu domicile sous le pont de Behoririka, et sous les tunnels d’Ambanidia et d’Ambohidahy ont été dignement emmenées dans un bus pour être logées dans le centre d’accueil d’Ambalavao Isotry.  Les concernés ont accepté de bon cœur de quitter les trottoirs  pour rejoindre ce site. Par la suite, ils peuvent quitter le lieu pour reprendre leurs activités quotidiennes avant 8h mais doivent revenir au centre de 16h à 20h. Ce projet entre dans le cadre d’un plan de réinsertion sociale et le ministère collabore avec plusieurs partenaires techniques et financiers.

St Jacques Marino