Le syndicat des greffiers de Madagascar a beau hausser le ton, les autorités responsables ne lui prêtent aucune attention. Les greffiers ont menacé de suspendre toute activité mais cela n’inquiète guère personne. Ce qui n’est d’ailleurs pas étonnant, les dirigeants sont bien connus pour n’en faire qu’à leur tête et à se moquer de toute revendication et suggestion. En tout cas, les employé persistent à mener jusqu’au bout la lutte qu’ils ont commencée. Ils dénoncent tout favoritisme et toute insulte à leur égard. Ces derniers ont également exigé la démission de l’actuel directeur administratif et financier du ministère de la Justice qu’ils accusent d’être l’auteur de détournement de fonds. Des semaines ont passé et ni le ministre de la Justice ni les autorités compétentes n’ont réagi. Lors de sa dernière conférence de presse, le syndicat des agents pénitentiaires a également renforcé son rang et selon les informations, ces derniers campent sur la même position.

Intimidation

La dénonciation de détournement de fonds par les greffiers pourrait leur coûter cher. Des bruits courent que le directeur administratif et financier en question prévoit de porter plainte pour diffamation. Compte tenu de la situation, le syndicat prévoit de se réunir en assemblée générale le mois prochain afin de déterminer les mesures à prendre. En tout cas, une telle intimidation n’influe en rien les revendications des membres. « Ce que nous avons demandé c’est plus de transparence mais visiblement, il y a de quoi à ne pas le faire. Aussi bien pour la recette que pour les dépenses, rien n’est clair et la question se pose. De ce fait, nous avons demandé sa démission », explique le représentant du syndicat. Si ces derniers, en collaboration avec les agents pénitentiaires, procèderont à la suspension des activités, le tribunal ainsi que les maisons carcérales vont devoir fermer leurs portes. Mais visiblement, une telle menace n’inquiète guère les dirigeants.

Ralambomamy