Le district d’Ilakaka est devenu un foyer d’insécurité, à l’instar du phénomène dahalo. Cette situation est non seulement source de frustration auprès des résidants, mais également celle de terreur. D’autant qu’actuellement, cela touche le domaine de l’éducation. Selon des informations recueillies, plusieurs écoles ont fermé leur porte et pour cause, les enseignants refusent de poursuivre l’enseignement et préfèrent quitter les lieux par peur pour leur vie. Ceci concerne particulièrement la Commune rurale d’Ilakakabe, dernièrement théâtre d’un affrontement meurtrier entre forces de l’ordre et dahalo. A titre de rappel, 11 de ces derniers ont péri sous les balles des forces de l’ordre. « Ces enseignants ne sont pas particulièrement visés, ils prennent seulement leur précaution face à l’insécurité grandissante qui sévit en ce moment dans la commune d’Ilakakabe. Personnellement, je les comprends tout à fait, malgré le fait que l’éducation de nos enfants ne devrait pas être sacrifiée de cette manière. Et là, je ne m’adresse pas à ces enseignants, mais aux autorités compétentes, notamment les forces de l’ordre, de prendre leur responsabilité et de nous prendre en considération », dit une source locale.

Menace de représailles

Ce qui fait fuir les enseignants n’est autre qu’une menace qui pèse sur la commune. Cela vient des dahalo appartenant à la même horde que ceux qui ont été abattus lors d’un précédent affrontement.  En effet, ces dahalo ont menacé de lancer des représailles. Par ailleurs, une source a fait part d’une chose : « Les menaces ne sont que des rumeurs dans le but de semer le trouble, mais dans quel but, j’ignore. »Toutefois, si certains pensent qu’il ne s’agit que d’une rumeur, d’autres le prennent au sérieux et c’est le cas de la plupart des enseignants qui préfèrent se mettre en sécurité au prix d’abandonner les élèves. « A part les enseignants qui ont déserté les écoles, certains parents ont également pris l’initiative de ne pas envoyer leurs enfants à l’école. Tout simplement pour leur sécurité », précise la même source.

Njara Fih