Le premier bilan du « bazar de noël » est insatisfaisant, selon les marchands qui se plaignent d’une baisse de leur vente par rapport à l’année dernière. Cette situation, concerne surtout les marchands de volailles vivantes et les pâtissiers. A Isotry, presque 50% des marchandises prévues n’ont pas  été écoulées avant noël, selon des marchands de volailles. La hausse de prix, le faible pouvoir d’achat de la population, ainsi que la forte concurrence seraient les principales causes de cette situation. En effet, un marchand spécialisé n’arrivait qu’à écouler une dizaine de volailles vivantes par jour entre le 15 et 25 décembre. Les ménages ont opté pour les volailles vendues au détail par kilo ; un marchand de poulet de chair à Analakely arrivait en à écouler une moyenne de trente kilos par jour durant la même période du 15 au 25 décembre.
Les pâtissiers écrasés par les glaciers
La perte touche également les pâtissiers qui ont vu leur vente de bûches en baisse. « C’est la première fois, depuis une dizaine d’années que nous n’avons pas pu écouler toutes nos bûches et nos gâteaux », explique un pâtissier au pavillon d’Analakely. Selon lui, la hausse du prix de la portion, vu le prix exorbitant de l’œuf, a fortement provoqué cette baisse de vente. En deuxième cause, l’activité des pâtissiers est actuellement menacée par ceux des glaciers. « Entre une portion de gâteau, et un pot de glace, pour le même prix, plus de 65% des clients optent pour le dernier » explique  le pâtissier.
Réussite chez les légumiers
Si quasiment toutes les catégories de marchands ont subi le même sort lié à la baisse de vente, les légumiers disent par contre, avoir connu une parfaite réussite durant le marché de noël. « On a enregistré une hausse de vente de plus de 50% par rapport à l’année dernière. Et on pense que cette situation s’améliorera encore pendant les événements de fin d’année » racontent des marchands de légumes à Analakely. Ces derniers préviennent, par contre, qu’une possible hausse des prix est à craindre,  à partir de ce jeudi. Pour cause, plus de 60% de la production agricole prévue pour alimenter les marchés de la capitale auraient été épuisés pendant la fête de noël et une insuffisance de stock entraînera une certaine hausse de prix.