Cette réunion a accouché de très nombreuses résolutions dont de titanesques chantiers tels l’approvisionnement en eau du Grand Sud à travers la réhabilitation, la construction et la pérennisation d’impluvium, ou encore la désalinisation de l’eau de mer, le reboisement à grande échelle et entre autres, la réhabilitation des routes nationales 10, 13 et 17.

Approvisionnement en eau du Grand Sud à travers la réhabilitation, la construction et la pérennisation d’impluvium, d’un côté, puis micro-irrigation et adduction d’eau à travers la réalisation de barrages, de pipeline et le transfert depuis l’Efaho, Benamba, Menarandra, Mandrare, et Manambovo. Ce sont les premiers chantiers évoqués mais la désalinisation de l’eau de mer, la réhabilitation des Rn10, Rn13 et Rn17, la construction de puits pour l’agriculture, l’élevage et la pêche ou encore le reboisement à grande échelle ainsi que l’élargissement sur la région Androy du dispositif de Transfert monétaire conditionné (Tmc) Vatsin’Ankohonana, figurent parmi les 21 engagements signés par 10 membres du gouvernement. La concertation d’Ambovombe – ayant réuni quotidiennement 300 personnes – a, en somme, remis  tout le monde devant leurs responsabilités. « La forte implication de la population locale  dans les discussions pendant les 2 journées de concertation. Toutes leurs propositions, ainsi que celles recueillies sur le site web du ministère et sur les réseaux sociaux ont été enregistrées et stockées en annexe des documents officiels. Par ailleurs, tous les participants ont pu se rendre compte à l’unanimité que : la mise en œuvre effective de ces solutions durables  va permettre de réduire considérablement les fonds dépensés actuellement, d’une manière désordonnée et éparpillée, à travers des projets d’urgence divers et variés menés ici et là ».Et le tout, en présence des Partenaires techniques et financiers dont l’Unicef, le Pam, la Banque Mondiale, et entre autres l’Union Européenne dont les 70% des dépenses liées à l’organisation ont été pris en charge par l’Unicef et l’Unesco.

Urgence
Le projet dans son ensemble sera  remis au groupe de dialogue stratégique (Gds) qui se tiendra le 31 mars prochain, ainsi qu’à la Conférence des bailleurs et des Investisseurs (Cbi) à Paris. Et dès que les fonds sont débloqués, les chantiers vont démarrer. En attendant, les actions d’urgence déjà mises en œuvre dans les régions touchées par la sécheresse et l’insécurité alimentaire vont s’intensifier.
Il s’agit de la distribution de 500 tonnes de vivres pendant 10 jours pour la région Androy pour quelque 350 000 personnes bénéficiaires, de la mise en place d’équipes sanitaires mobiles dans 7 districts avec mise a disposition de 14 assistants nutritionnels. Il y aura aussi la dotation de 3 citernes pliables d’une capacité de 6 000 litres chacune et de 1 000 chèvres pour des éleveurs dans les communes Tsihombe, Marovato, Antarika, Nikoly,  ainsi qu’à Beloha, Ikopy, Tanohazo, et Tranoroa. En outre, le  ministère des Finances et du budget et celui de la population mettent en œuvre un dispositif « Argent contre Travail » financé grâce au Téléthon réalisé par les agents du ministère des Finances et du Budget. Et ce ne sont qu’un aperçu sommaire des actions menées dans les plus brefs délais. D’un autre côté, d’autres actions immédiates sont concentrées les 100 prochains jours sur plusieurs  communes dont Ambovombe, Imongy et Tranovaho dans l’Androy. Il s’agit de la plantation d’espèces forestières en brise-vent et en agroforesterie, de la mise en place de filières ricin, ananambo, figue de barbarie, pervenche de Madagascar en fonction des potentialités des communes ciblées en partenariat avec le secteur privé et les Ong locales.
En somme, le gouvernement a pris conscience de la gravité de la situation dans le Sud de Madagascar et la population attend du concret.

J.L.R – St Jacques Marino