5 milliards Ariary, c’est la somme réservée à l’achat des caisses enregistreuses, compteurs de vente et émetteurs pour augmenter les recettes fiscales. La Direction générale des impôts a fait un lancement à grande pompe pour la présentation de ces nouveaux joujoux. Ce contrôleur de vente est, d’après les explications, une solution haut de gamme conçue pour garder une trace des transactions de vente et de la Tva, il peut aussi fournir la connectivité entre les systèmes de facturation et de l’impôt sur Office Server en utilisant le réseau cellulaire. Il peut stocker les informations collectées pendant 15 à 20 ans. Il n’y a pas de mal à placer ces caisses, compteur et/ou émetteurs dans les sociétés, les problèmes résident plutôt dans son application. En effet, le fisc a l’habitude de plumer toujours ceux qui paient l’impôt. Comme ce n’est pas toutes les sociétés qui seront obligées de mettre les caisses, mais seulement quelques 500 entreprises. Des entreprises seront épargnées. Or, la Dgi n’a jusqu’ici donné les critères des sociétés qui auront l’obligation d’utiliser ces matériels. Elle a tout simplement indiqué que l’hôtellerie, la restauration et la quincaillerie seront les premiers secteurs visés. Si la Direction générale de l’impôt veut vraiment montrer sa bonne foi dans l’utilisation de ces matériels, qu’elle place d’abord ses joujoux dans les grandes sociétés récidivistes sinon toute cette gesticulation n’est qu’une mascarade. En effet, d’après une source qui souhaite sous couvert d’anonymat mais qui est proche du dossier, quelques grandes sociétés « faiseurs de roi » à Madagascar sont toujours épargnées par le fisc. Ces grandes sociétés, qui détiennent aussi le pouvoir à Madagascar, sont championnes, d’après toujours notre source, dans les fraudes fiscales. En outre, elles utilisent leurs relations pour ne pas payer ceux qu’elles doivent à l’Etat. Ces sommes qu’elles doivent à l’Etat sont faramineuses que si la Dgi ose toucher, l’Etat n’a nul besoin de compresser les petites entreprises et les petits contribuables.