Marc Ravalomanana, président du Tiako i Madagasikara (Tim), a confié à la presse hier que son parti est prêt à intégrer le prochain gouvernement. Une manière directe de confirmer que le Tim veut s’allier à la cause du régime Hvm. Cette décision n’est pas une surprise pour l’opinion publique, bien que l’ancien président a, à maintes reprises, fortement critiqué le régime Rajaonarimampianina comme étant incapable d’offrir un réel développement au peuple malgache. En effet, le Tim n’a jamais changé sa position face au régime Hvm puisque depuis le début de cette quatrième République, ce parti a toujours des représentants aux deux gouvernements qui se sont succédé. Il est actuellement clair que Marc Ravalomanana n’a pas la force de s’opposer à Hery Rajaonarimampianina et a choisi la stratégie de collaboration pour pouvoir alléger ses charges politiques.

Intérêts personnels et hypocrisie
La décision du Tim de s’associer au Hvm au sein du futur gouvernement se reposerait aussi et surtout par une stratégie personnelle de son fondateur qui a un besoin urgent et incontournable de relancer son entreprise Tiko. La réouverture de ce groupe d’entreprises dépend intégralement de la volonté et de la décision de Hery Rajaonarimampianina qui détient l’unique pouvoir d’accorder une autorisation à Marc Ravalomanana. Ce dernier, de son côté, peut utiliser comme monnaie d’échange son silence et son engagement de ne pas utiliser sa mainmise sur la commune urbaine d’Antananarivo, comme une arme de guerre pour troubler le régime. Dans tous les cas, malgré la théorie de l’intérêt supérieur de la nation, une alliance Tim-Hvm au sein de l’exécutif ne sera que le produit d’un calcul bien basé sur l’hypocrisie et les intérêts personnels.

Dominique Val