La laïcité de l’Etat est bafouée, surtout au sein de l’éducation. Pour apporter une solution face à l’« Ambalavelona » qui sévit dans plusieurs établissements scolaires à travers toute l’île, les responsables n’ont trouvé aucun remède que d’organiser un culte œcuménique. Une crise se manifestant par une perte de conscience ainsi que des gestes brutaux, est définie par le ministère comme étant l’Ambalavelona. Sans pouvoir effectuer des enquêtes sérieuses sur la cause de ce « phénomène », le ministère a tout simplement avancé la thèse d’une sorcellerie.

La solution pour surmonter cette étrange maladie est la prière selon le Ffkm. Il est temps de se concentrer sur l’éducation, c’est la raison pour laquelle ce dernier a demandé une collaboration avec le ministère de l’Education nationale parce qu’à part la pauvreté et la famine dans le sud, cette maladie nuit également à la bonne marche de l’éducation à Madagascar depuis des années.

L’exorcisme comme unique solution

D’après l’explication de Razafinarivo Fidison du Ffkm « cette maladie est due à un esprit maléfique, c’est une possession diabolique et il n’y a qu’une seule solution pour le guérir : c’est la religion ». Les responsables ont toujours procédé à la fermeture provisoire des établissements quand il y a apparition d’ « ambalavelona ». Tous les fidèles sont invités, pour un culte œcuménique ce mercredi 24 février au Fjkm Andrianarivo où tout le monde va prier pour les étudiants, leurs parents ainsi qu’à toutes les écoles.

Depuis l’apparition de cette maladie, personne n’a trouvé de solution et c’est devenu une habitude pour tous les responsables des établissements scolaires et les parents de d’avoir recours à une aide spirituelle pour faire une séance d’exorcisme dans les régions de Mananjary, Manakara, Ambatondrazaka… « Toutes les écoles, sans exception, que ce soit publique, privée, ou   subissent tous le même problème de la maladie « Ambalavelona ». Après des séances de prière et d’exorcisme, les possédés sont libérés »,  a ajouté le père Jules Ranaivoson, représentant de l’enseignement privé à Madagascar. Cette crise de transe et de délire a frappé environ 1000 étudiants.

St Jacques Marino