Dans le quartier d’Antanimena, lundi dernier aux alentours de 19h30, deux individus ont intercepté un jeune piéton dans le but de lui dérober quelque chose.

« Ils m’ont pris par surprise, j’étais en route pour rentrer chez moi. Ils m’ont d’abord barré le chemin et menacé de ne rien tenter. Puis l’un d’eux s’était approché et a mis sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier. Effectivement, j’avais bien eu cette intention », raconte la victime. Heureusement pour lui, il a réussi à faire un geste qui lui a permis de semer les voyous. « J’ai tout fait pour que celui qui me tenait puisse me relâcher et une fois que c’était fait, je me mis à courir de toutes mes forces vers la voie principale pour chercher de l’aide, car on était dans une ruelle mal éclairée ». Il cherchait de l’aide auprès des automobilistes et là coup de chance, il était tombé sur un véhicule de police. En même temps, les deux maraudeurs, plus déterminés que jamais, se sont mis aux trousses du jeune homme. Manque de pot, ils se sont retrouvés nez-à-nez avec les policiers. Sous la panique, ils ont tenté de prendre la fuite, mais ne voulant pas les laisser s’en tirer, les policiers ont ouvert le feu. Les suspects ont été touchés et blessés au niveau du visage. Toutefois, le projectile leur a seulement frôlé la peau. Par ailleurs, c’était suffisant pour les terroriser et les empêcher de fuir. Finalement, ils ont été embarqués au commissariat du 8ème arrondissement pour le besoin de l’enquête.

Terrain de chasse  des pickpockets

Dans le quartier d’Antanimena, les pickpockets s’activent pour exécuter leur activité délictueuse. Plusieurs usagers de cette voie se sont plaints de la situation d’insécurité à part les résidants du quartier eux- mêmes. D’ailleurs, conscients de ce qui se produit dans leur quartier, les habitants ont pris l’initiative d’avertir les usagers en déposant des affiches presque sur tous les murs. Même les forces de l’ordre se rendent à cette évidence, mais se disent déjà faire de leur mieux. Le manque d’effectifs et de moyens reste toujours un obstacle évoqué par les forces de l’ordre dans la lutte contre l’insécurité.  « On nous dit d’être prudent, mais quelles précautions à prendre lorsque les maraudeurs frappent à tout instant. Ils ne choisissent pas d’heure, que ce soit le jour ou la nuit. Je me rappelle encore d’un cas ou un étranger s’est fait voler près du rond-point alors qu’il se trouvait à l’intérieur de sa voiture. Le voyou lui a arraché son sac et a pris la fuite », a raconté un résidant.

Njara Fih