La situation dans une carrière de mines du district d’Anjozorobe, plus précisément dans la commune rurale de Marotsipohy a pris une tournure dramatique depuis lundi dernier. Effectivement, des militaires auraient ouvert le feu sur des ouvriers en faisant des blessés avec une personne déclarée porté disparu – les occupants ont pris la fuite -  tandis que les constructions situées au sein de cette carrière ont été pillées puis incendiées par la suite.

Un litige est à l’origine de cette affaire puisqu’un contrat de location de terrain est passé entre le titulaire du permis de la carrière, R.A, et un loueur, J.Y. Signé le 01 octobre 2015, la location s’élève à 11 millions d’ariary par mois et le tout premier mois a été payé de suite avec une avance de 20 millions d’ariary.

Autre décision de la justice

A partir du mois de décembre dernier, 22 autres millions d’ariary ont été versés au Trésor Public suite au refus de R.A de les encaisser. Il faut dire que la carrière a fait un bon rendement et ce dernier voulait ainsi rompre le contrat. Porté devant le Tribunal, le loueur a eu gain de cause  le 3 février dernier. Mais coup de théâtre, une autre décision de la justice sortie le même jour donne aussi gain de cause au titulaire du permis de la carrière. Seulement, cette dernière est aussitôt frappée d’une défense d’exécution. Effectivement, J.Y a interjeté appel avec défense d’exécution et a obtenu satisfaction si l’arrêt de la Cour d’appel est attendu pour le 9 mars prochain. Un huissier de justice accompagné d’une dizaine de gendarmes se sont présentés afin d’exécuter la deuxième décision citée supra mais avisé de l’impossibilité de sa réalisation, ces derniers se sont retirés. Il faut dire que c’est dans l’ignorance de ce dernier fait que l’huissier de justice est intervenu avant-hier afin d’exécuter la décision donnant gain de cause à R.A.

Par contre, le commanditaire de ces actions et de deux militaires qui ont accompagné ce groupe n’était pas de cet avis et ont préféré utiliser la force. D’où le mitraillage qui s’est déroulé dans cette carrière de mines.

Au final, on recense un porté disparu qui était encore vivant au moment de la fuite éperdue des ouvriers mais on a aussi enregistré plusieurs blessés. Affaire à suivre.

A.V.N