Selon Amnesty International, en 2010, les mineurs prostitués de Toamasina et Nosy-Be représenteraient entre 30 et 50% de la totalité des personnes en situation de prostitution. Une étude menée par l’Ong Ecpat France en 2012 dans la localité de Nosy-Be a permis de déterminer que l’âge moyen d’entrée dans la prostitution va de 13 ans à 15 ans.

Les faits sont accablants pour l’image de la Grande île : 14 % des filles de 15 à 19 ans sont victimes des violences sexuelles. Dans les sites touristiques, l’exploitation sexuelle reste une problématique majeure. Selon une étude menée par l’Unicef dans deux sites touristiques et miniers de l’île, 16% des enfants avaient subi un premier rapport sexuel contraint. Dans la ville de Nosy-Be, 40% des premières relations sexuelles des jeunes filles enquêtées ont eu lieu dans le milieu de la prostitution.

En mai 2015, la signature du code de conduite national des acteurs du tourisme dans la lutte contre l’Exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (ESEC) et le Tourisme sexuel impliquant des enfants (TSIE) à Madagascar marque la détermination des acteurs du secteur du tourisme à s’engager dans la lutte contre les pires formes de travail des enfants. Depuis 2011, ce sont plus de 200 hôtels et acteurs du secteur privé qui se sont engagés dans cette lutte dans six régions. Hier au Carlton, une centaine d’acteurs du secteur du tourisme se sont retrouvés pour une assemblée générale afin de se concerter sur le mécanisme de suivi du code de conduite national contre l’exploitation des enfants à des fins commerciales et le tourisme sexuel impliquant les enfants.

Solo R.