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Vendredi 19 Décembre 2025

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« Un vrai ami ! »

C’est avec une certaine stupéfaction qu’on a appris hier matin par l’intermédiaire de la radio du monde que l’ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré est naturalisé ivoirien (voir l’espace que nous avons l’habitude de laisser pour les nouvelles du continent noir en page 2). Le créateur du pays des hommes intègres, le Capitaine Thomas Sankara – ce pays s’appelait auparavant la « Haute Volta » – avait pour second un autre capitaine qui se nomme Blaise Compaoré. En 1987, un coup d’Etat a provoqué l’assassinat du premier mais a porté le dernier à la tête de ce pays qui se trouve entre le Mali, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Niger. Encore une fois, on entend parler de ce bout de terre bien coincé du côté de l’Afrique de l’ouest et donc qui n’a pas accès à la mer. Après une année de Transition assez chaotique, notamment l’autre tentative de coup d’Etat dirigé par le boss du régiment de la garde présidentielle de Blaise Compaoré, beaucoup ont cru que les burkinabé vont finalement trouver le chemin du développement puisque comme Madagascar avec ses 5 000 km de côtes, le Burkina Faso figure parmi les 10 pays les plus pauvres de la planète.

Sans fouiner davantage dans les archives de cet Etat, de très nombreux historiens estiment que Blaise Compaoré figure parmi les participants dans cette affaire d’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara, ou tout au moins le commanditaire. L’homme est resté 27 ans au pouvoir mais suite à la révolte populaire concernant le refus d’un énième mandat par l’intermédiaire d’une retouche de la constitution, Blaise Compaoré a dû prendre ses jambes à son cou et s’est réfugié dans un pays voisin, la Côte d’Ivoire. Il faut dire que la relation entre ces deux pays était au très beau fixe d’autant que l’ancien homme fort d’Ouagadougou – capitale du Burkina Faso – a su faire le bon choix de soutenir le camp d’Alassane Ouattara lors de la crise ivoirienne de 2010 – 2011. L’année dernière, le coup d’Etat du Général Gilbert Diendéré, durant la transition, serait soutenu par la Côte d’Ivoire et les conversations téléphoniques entre Guillaume Soro, actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne, et le meneur du coup d’Etat du côté du Burkina Faso, ont été interceptées par les grandes oreilles des services secrets étrangers et livrées aux autorités burkinabè. D’où le mandat d’arrêt lancé contre Guillaume Soro, un acte qui a provoqué beaucoup de colère en Abidjan.
Et sûrement en réponse à cette déclaration de guerre, Alassane Ouattara a validé la demande de naturalisation de Blaise Compaoré ainsi que celle de son frère.  Désormais donc, l’ancien président du Burkina Faso, ayant dirigé le pays de 1987 à 2014, est devenu ivoirien, et par conséquent intouchable pour la justice burkinabé. On sait que la Côte d’Ivoire est un pays qui n’extrade pas ses ressortissants en principe et retrouver Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale est l’exception qui confirme cette règle. Et c’est pourquoi Simone Gbagbo reste toujours emprisonnée dans son pays d’autant que la justice ivoirienne l’a condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour « attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public » !
En tout cas, la naturalisation de Blaise Compaoré fait débat partout en Afrique et il s’agit d’une grande première. Pour les mouvements qui ont mené la lutte contre le régime de Blaise Compaoré, tous se disent affligés par cette décision de l’ancien président burkinabè de se réfugier sous une autre nationalité. « Il l’a fait pour échapper à la justice de son pays et c’est terriblement honteux puisqu’il jette l’opprobre sur tous ceux qui sont liés à lui », déplore un burkinabé.
Mais cela révèle aussi que le président ivoirien, Alassane Ouattara, n’est pas le genre d’homme qui regarde ailleurs quand ses amis ont besoin de lui. Non seulement, Ouattara a ouvert ses frontières pour Compaoré, puis l’a hébergé, nourri, et blanchi, mais par la suite, l’a fait éternellement échapper à la justice de son pays ! Dans notre pays, on connait beaucoup qui sont incapables de faire le millième de ce qu’a réalisé Alassane Ouattara à Blaise Compaoré. Le premier est donc un vrai ami pour le deuxième et à Madagascar, on dit : « namana tena namana » !

Jean Luc RAHAGA

 

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