« Madagascar a besoin de plus de 3 000 salles de classe pour que tous les enfants puissent aller à l’école », a déclaré le ministre Paul Rabary. Autrement dit, le problème d’infrastructure est un blocage majeur ne permettant pas d’améliorer le secteur de l’éducation. Dans les communes éloignées, les enfants assistent aux cours à ciel ouvert. Le ministre a expliqué que l’Etat ne peut assurer que la construction de 350 salles au maximum. De leur côté, les bailleurs de fonds ont également limité leur appui financier qui est seulement suffisant pour en construire 250. Et les diverses organisations non-gouvernementales peuvent également s’investir  pour créer 800 autres salles. « Ainsi, le moyen disponible est loin de suffire pour satisfaire nos besoins », conclut le ministre. Par ailleurs, le nombre d’élèves qui abandonnent le banc de l’école, n’arrête d’augmenter. Bien que des efforts aient été entrepris afin de minimiser les dépenses des parents, nombreux sont ceux qui ne peuvent toujours pas assurer l’éducation de leurs progénitures. Le Président de la République a promis la gratuité de l’école mais deux ans après sa prise de pouvoir, il faut toujours payer le droit d’inscription et le salaire des maîtres Fram qui ne sont pas pris en charge par le ministère, et ce, avant d’intégrer l’école.

Négligence
En réalité, l’éducation n’a jamais figuré dans les priorités des dirigeants à voir le résultat actuel même si le régime n’a pas bénéficié de contexte favorable pour y faire face. Ces derniers ont préféré concentrer le budget pour les projets présidentiels et la préparation du sommet de la francophonie. A rappeler que l’Etat prévoit 20 milliards d’ariary pour ce dernier projet. Les dirigeants ont sûrement leur raison pour l’octroi d’une telle somme mais pour les plus vulnérables qui ne peuvent envoyer leurs enfants à l’école, assurer les soins médicaux, et entre autres, manger à leur faim, ils ont du mal à comprendre et à avaler ces décisions. Mais visiblement, le gouvernement s’en soucie guère et ne pense qu’à mettre en œuvre des projets qui ne servent qu’à redorer son image. A entendre les explications du ministre de l’Education nationale, des milliers d’enfants restent privés d’école et pourraient très vite grossir le rang des bandits.

Ralambomamy