Affaire de kidnapping d’Arnaud et d’Annie – Des journalistes devant le Parquet ce jour !
Cette affaire de kidnapping qui s’est déroulée à Toamasina, entre le 23 novembre 2015 et le 11 janvier 2016, touche aussi les médias puisqu’un journaliste d’une station de télévision travaillant en même temps au sein d’un organe de presse écrite, ainsi que deux directeurs de la publication, vont se trouver aujourd’hui devant le Parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo.
Selon les informations obtenues, c’est le père de l’otage, l’opérateur Arland Ramilison qui a porté plainte le 08 janvier dernier pour avoir diffusé de fausses nouvelles, diffamation et incitation au crime. Les enquêtes se sont déroulées le 15 janvier dernier et les journalistes seront donc présentés ce matin. Pour le journaliste, ses sources proviennent de quelques organisations non-gouvernementales travaillant à Madagascar et dans d’autres pays de l’Afrique de l’Est ainsi que de l’Asie sud-est.
Liste de trafiquants
Tous savent que ce sujet de kidnapping d’Arnaud et d’Annie, le premier est le fils de l’opérateur en question tandis que la deuxième est sa nièce, est très sensible et pas plus tard que cette semaine, on a appris l’arrestation de Stéphanie Roger Lala qui est présentée à la presse par les enquêteurs comme faisant partie des commanditaires de ce rapt. Bizarrement, les rumeurs font état d’une pression grandissante venant du plaignant pour faire emprisonner ces journalistes. Parallèlement, un quotidien de la place a sorti cette semaine la liste des auteurs du pillage des ressources naturelles de notre pays, et particulièrement le bois de rose, et le nom du père d’Arnaud y figure, qui plus est en bonne position. Cette liste est celle des personnes et des sociétés ayant exporté du bois de rose en 2009. Y-a-t-il donc un lien entre tous ces mouvements ?
En tout cas, tous les journalistes épris de liberté seront présents ce jour pour soutenir nos confrères, notamment ceux de l’Association des chroniqueurs politiques (Achropol) qui n’ont jamais cessé de décrier l’exploitation illicite et l’exportation illégale des ressources naturelles de Madagascar.
J.L.R