Perspectives – 2013 : une année d’espoir
Malgré la pauvreté et la crise à Madagascar, la Grande île a pu maîtriser les indicateurs macroéconomiques pour l’année 2012, notamment au niveau de l’inflation ainsi que le déficit budgétaire. Si 2012 est marquée par le marasme économique, 2013 semble une année d’espoir. En effet, les prévisions des bailleurs de fonds ainsi que le gouvernement malagasy tablent sur un redémarrage de l’économie.
Perspective de la Banque mondiale
D’après la Banque mondiale, deux facteurs auront un grand rôle à jouer pour le redémarrage de la croissance économique de Madagascar pour cette année. La première est l’élection qui marquera la fin de la transition. La seconde est l’activité du projet Ambatovy. « L’émergence d’une activité minière de grande taille par rapport à l’économie malgache va changer les niveaux de certains agrégats macro-économiques, et les relations entre eux, comme d’une part le PIB et les exportations, et d’autre part des variables comme l’emploi, la distribution des revenus, la création d’entreprise, ou la base fiscale et les recettes publiques. Sur une période de démarrage d’exploitation, les chiffres du PIB et des exportations pourront augmenter rapidement » note la Banque mondiale. Le PIB total, non-minier et minier, devrait connaître une croissance plus forte que la tendance récente 12 et continuer de soutenir un rythme de croissance légèrement plus grand sur 2013. La Banque mondiale estime à environ 1 à 1.2 pour cent de PIB l’effet additionnel du démarrage progressif de ce projet sur le PIB total, par rapport au PIB non-minier. Concernant l’inflation, la Banque mondiale table pour un taux entre 5 et 7%.
Perspective de la Banque africaine de développement
Pour la Banque africaine de développement, la fin de la crise devrait stimuler la croissance. « La croissance devrait s’accélérer en 2013. Cette évolution serait liée d’une part, aux perspectives de sortie de crise politique, et d’autre part, au dynamisme du secteur minier. Toutefois, la persistance de la crise économique actuelle dans la zone euro pourrait compromettre cette dynamique. L’affaiblissement de la demande européenne des produits malgaches et la hausse du chômage en Europe, pourraient, en effet, affecter les exportations vers ce continent et le secteur touristique malgache » annonce la Banque africaine de développement. L’année ne marquera pas encore le retour complet de l’aide extérieure. Toutefois, si l’organisation des élections législatives et présidentielle se déroule de façon transparente et sans contestation possible, comme prévu, l’année suivante sera marquée par un retour plus accentué de l’aide extérieure qui va financer environ 70 % de l’investissement public, ce qui créera également un environnement plus propice aux activités du secteur privé.
Le secteur minier restera le principal moteur de la croissance avec l’entrée en production du plus grand projet minier du pays (Ambatovy). Le secteur tertiaire bénéficiera de la relance du secteur touristique. Enfin, les performances de l’agriculture devraient rester modestes en 2013 au regard des perturbations pluviométriques et cycloniques fréquentes.
Croissance à 2,8%
Pour le gouvernement, la croissance économique pour 2013 est estimée à 2,8%. De meilleures perspectives se présentent en effet pour cette année avec de meilleurs taux de croissance dans trois principaux secteurs d’activité. Cette relance de l’économie nationale sera essentiellement due à de bonnes prévisions agricoles et de l’élevage, à une expansion significative des industries extractives et à l’amélioration généralisée dans les secteurs du service. Respectivement, les secteurs primaire, secondaire et tertiaire connaîtront une croissance de 2,5%, 3,7% et 2,9%.
Pour le secteur primaire, un essor de 2,5% est escompté. Cette croissance, en forte hausse par rapport à l’année précédente (0,2% en 2012), est imputable à des prévisions en hausse dans les branches agricole, animale et pêche. L’agriculture enregistre une croissance de 3,1%, l’élevage et pêche de 3,0%. L’effectivité du cadre juridique initiée par l’Etat depuis 2011 pour lutter contre le trafic de bois précieux va freiner les activités d’exploitation forestière se traduisant par un taux de croissance négatif de la branche sylviculture (-2,0)%.
La croissance du secteur secondaire, s’établira à 3,7% comme en 2012. Cette augmentation est principalement induite par la hausse de la production minière (QMM) et surtout le début d’exportation des produits de mines (Sherritt). La branche des industries extractives croîtra ainsi de 42,4%. Les secteurs liés à la construction et travaux publics seront redynamisés : matériaux de construction (4,5%), métallique (2,3%). En outre, l’effort mené par le Gouvernement et le secteur privé pour relancer l’industrie locale permet de meilleures perspectives. Il s’agit notamment de la recherche de nouveaux marchés et l’adoption de mesures fiscales de facilitation. L’industrie du corps gras devrait, entre autres, croître de 6,6% et les zones franches industrielles de 3,2%.
La hausse globale des activités du secteur tertiaire est estimée à 2,9%. Cette progression découle en partie de la croissance des activités liées aux bâtiments et travaux publics (3,1%) grâce à la mise en place des infrastructures minières et pétrolières. Mais il faut également noter la reprise progressive du tourisme qui va entrainer une expansion des branches liées aux transports (4,1% pour le transport des voyageurs). Par ailleurs, le secteur financier connaîtra une forte hausse dont 5,0% pour le secteur bancaire, et la télécommunication, la branche la moins touchée par la crise.
L’inflation sera en moyenne de 7,4% pour 2013. La stabilité relative des cours des produits de base tels que le pétrole et les matières premières due au ralentissement économique mondial explique cette faible inflation pour 2012.
Stratégie de croissance
Vu l’allure des choses, le secteur privé espère que cette année sera une année de décollage de l’économie. Une stratégie de développement est déjà élaborée depuis l’année dernière et sera présentée au gouvernement cette année. Dans cette stratégie de développement, le secteur privé prône toujours le dialogue public/privé. A part cela, plusieurs mesures sont proposées et l’on peut citer quelques exemples comme la détaxation des intrants industriels et artisanaux et les équipements, réduction progressive du TVA pour être à 15% d’ici 2015, mise en place d’un outil de financement à taux bonifié des investissements, multiplication des institutions de microfinance, réalisation des PIP avec le soutien des bailleurs ou dans le cadre de 3P d dans les infrastructures et énergie.
Amélioration de l’accès au financement
C’est à partir de cette année que la nouvelle stratégie de microfinance va être effective. Cette nouvelle stratégie vise « l’inclusivité » de la microfinance. Désormais, les personnes qui sont auparavant exclues de la micro finance vont pouvoir accéder au financement. Soulignons qu’auparavant, les institutions de micro finance n’octroient de crédit que pour des extensions d’activités. Les personnes qui ont déjà des activités sont donc les principales cibles.
Recueillis par FR
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