On n’a jamais entendu et appliqué de pareilles sottises que depuis que le ministère de l’Education nationale est dirigé par le sociologue Paul Rabary. Si tous les candidats au baccalauréat devraient être obligatoirement inscrits dans un lycée, voilà qu’on ne prendra plus des candidats au Cepe moins de 9 ans et au Bepc moins de 13 ans. En somme, on veut faire de ce pays une nation de … sous doués et de cancres!

Si on fait le calcul, aucun enfant de moins de 3 ans n’a pas le droit de toucher à un stylo, à un crayon, à l’ardoise, au cahier, aux crayons de couleur, et tant qu’on y est, à l’ordinateur, ainsi qu’au téléphone portable. De tout temps, des études scientifiques ont montré que plus un enfant est éveillé très tôt, plus il a la chance de finir vite ses études alors que d’autres ont un coefficient de développement moindre.
Avec cette nouvelle décision ministérielle de n’accepter des candidats de moins de 9 ans pour le Certificat d’études primaires et élémentaires et de moins de 13 ans pour le brevet d’études du premier cycle, le ministre Paul Rabary, sociologue de formation, veut mettre dans le même sac les surdoués et les normaux ainsi que ceux qui ont de certains retards mentaux. Selon les observateurs, ce dernier devrait revenir sur le banc de l’université pour lire l’ouvrage « General classification of human handicap » de Boris Léonov !

Haut potentiel
En tout cas, la mesure est un sacré coup de frein pour le développement personnel de ceux qui ont une capacité intellectuelle normale ou hors norme et à Madagascar, on n’a jamais entendu parler d’un enfant surdoué devenu … « adala ». Au contraire, tous ont brillé dans les universités étrangères et figurent parmi les élites mondiales. C’est le cas par exemple d’Arthur Ramiandrisoa, bachelier à 11 ans, et qui a ensuite obtenu un doctorat de mathématiques à 19 ans ! On sait que ce n’est pas un cas isolé.
Alors que faire de ces « enfants intellectuellement précoces » ou le ministère de l’Education nationale estime-t-il qu’il n’en existe plus actuellement ? Effectivement, les têtes pensantes de cette institution peuvent bien se permettre d’ignorer cette réalité pour la simple raison que 95% des malgaches sont plutôt occupés à lutter chaque jour contre le ventre creux d’abord et si les enfants de ces derniers sont « à haut potentiel », ils devraient plutôt aider leurs parents à ne pas … crever de faim !
En somme, de très nombreux parents sont ahuris par cette décision ministérielle d’autant qu’une autre mesure antécédente ne plaide pas vraiment en faveur de la capacité intellectuelle du ministre à diriger ce département : celle de ne plus accepter les candidats libres pour le baccalauréat.
Ailleurs, on appelle cela le nivellement par le bas.

J.L.R