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Mardi 16 Décembre 2025

ombre

Un pays … pesteux !

C’est avec ahurissement que les lecteurs ont appris l’information : 74% des cas enregistrés sont à Madagascar ! Il s’agit évidemment de la peste, cette maladie moyenâgeuse mortelle pour l’homme. Sur la période de 2010 à 2015, 2 404 cas ont été enregistrés avec un taux effarant de 8 sur 10 décès et c’est l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui a publié ces données le 26 février 2016. Pire, la conclusion de cet organisme parle d’un fléau qui marque la misère à Madagascar avec une augmentation de la létalité globale liée à la fréquence plus élevée des formes pulmonaires au cours des deux dernières années ! En passant, la définition du taux de létalité trouvée sur wikipédia  est la proportion de cas fatals liés à une maladie ou à une affection particulière, par rapport au nombre total de cas atteints par la maladie. Du coup, on est terrassé par l’envergure du phénomène et on se rappelle effectivement que même dans la Capitale de la Grande île où il n’y a pas besoin de faire des kilomètres pour rallier les centres de soins, la peste a aussi fait des ravages. Et dans ce cas, il est inutile d’évoquer ici les réalités vécues par les habitants d’Amparafaravola, d’Ankazobe ou d’Ambohidratrimo et d’autres bleds perdus où les médecins font défaut pour diverses raisons. Il y a d’abord l’insécurité constatée partout à Madagascar et si les ruelles des grandes villes, principalement celles d’Antananarivo, sont les … territoires des malfaiteurs qui vous tailladent le visage et vous surinent le ventre pour 20 000 ariary, les routes nationales et les grandes espaces appartiennent toujours aux « dahalo » de toutes sortes. Evidemment, le personnel médical du pays, à savoir les médecins, les sages-femmes et les infirmiers, ne sont pas des suicidaires et ne sont armés que de leur … stéthoscope, blouse blanche, et trousse de premiers secours. On comprend ainsi que ces derniers ont choisi de ne pas affronter les « malaso » qui eux, possèdent des fusils d’assaut, des armes blanches bien affutées et de … gris-gris ! Et puis, il y a le gros problème d’infrastructure qui se résume à un bâtiment vide et pire, certains n’ont plus de toit. Il serait donc difficile pour ce personnel médical d’assumer leurs tâches alors que les dirigeants qui les ont envoyés, ne veulent entendre que de deux choses : que la population locale se porte bien et que toutes les maladies soient éradiquées. Dans de nombreuses localités, les centres de santé de base 2 ne possèdent même pas de lit pour recevoir le patient et encore moins, des médicaments. Finalement, le médecin soigne avec les moyens du bord en prescrivant  du « veromanitra » pour ceux qui n’arrivent pas à dormir et du « ravim-boafotsy » pour les plus valides. L’essentiel est de faire prendre pour son malade des boissons chaudes pour que ce dernier se sente un peu plus revigoré, ne serait-ce qu’un moment !  Dans ce cas, on peut aisément se demander s’il était nécessaire pour le docteur en médecine d’avoir fait de longues années d’études, tout comme il est normal que « Dada Ranonkombe » – selon la chanson d’Ifanihy – ait toujours une sacrée notoriété  auprès de la population locale.

D’un autre côté, il y a aussi l’éloignement de ces centres de soins puisqu’il n’est pas rare de rencontrer une colonne de civils transportant le malade sur une civière de fabrication locale alors que le voyage dure parfois plusieurs jours. C’est peut-être un cliché datant de plusieurs décennies, voire plus, mais qui reste la réalité partout à Madagascar. Ainsi la décentralisation prônée par l’actuel ministre de la santé n’est en somme qu’une utopie et même si on enverra les meilleurs spécialistes du pays dans les zones citées supra, la situation de la santé dans le pays ne s’améliorera jamais pour la simple raison qu’ils ne pourront jamais opérer les mains vides.
Bref, il n’est pas étonnant si on arrive à ce constat de l’Oms concernant la peste à Madagascar : pour les 95% des cas suspects ayant fait l’objet de prélèvement, 55% sont confirmés alors qu’en Ouganda, ils sont seulement de 30%. Et comme spécifié supra aussi, la forme la plus dangereuse, donc extrêmement contagieuse, celle appelée la peste pulmonaire, a connu une augmentation spectaculaire au cours de ces deux dernières années: 23%. Et si cette tendance prévue par les études de l’Oms se confirme, Madagascar sera d’ici peu un pays … pesteux. S’il ne l’est pas déjà !

Jean Luc RAHAGA

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