La nouvelle stratégie destinée à lutter contre toute forme de braconnage des richesses marines consiste à faire exploser tout navire qui entre illégalement dans une zone maritime. L’Indonésie a donné l’exemple en détruisant, récemment, 27 navires étrangers qui pratiquaient la pêche illégale dans ses eaux territoriales. Ce pays dont les malgaches considèrent comme faisant partie de leur racine, a également pu anéantir une flotte de 6 navires braconniers qui ont sauvagement pillé ses richesses marines pendant une dizaine d’années.

L’annonce de l’obtention de 4 nouvelles vedettes de patrouille, offertes par la Banque mondiale à l’Etat malgache, et ce, afin de renforcer la lutte contre le trafic de bois précieux et autres richesses naturelles, arrive à point nommé pour reproduire cet exploit de l’Indonésie. Reste à savoir si on aura le courage de s’attaquer à tous ces navires illicites qui pillent, en toute impunité et sans cesse, les richesses naturelles de Madagascar. Le secrétaire d’Etat à la gendarmerie a déjà soufflé, il y a très longtemps, la possibilité de bombarder ces navires irréguliers et beaucoup estiment que ces 4 nouvelles vedettes rapides peuvent bien faire l’affaire et anéantiraient ces bateaux voleurs.
Pourtant, le chef de l’Etat et son ministre de l’Environnement n’ont pas encore précisé la manière d’utiliser ces vedettes gardes-côtes, mais s’étaient contenté, tout simplement, d’annoncer qu’ils seront intraitables contre toute forme de trafic dont celui du bois de rose. Pour ce dernier commerce illicite, tous les regards se tournent vers Ralava Beboarimisa puisque les parcs nationaux ne sont pas toujours réellement protégés si l’administration forestière connait de flagrants couacs  à cause de son attitude envers les agents et ingénieurs forestiers.

Dominique Val