Les maires ont été prévenus lors des dernières élections sénatoriales que ceux qui n’ont pas appuyé les candidats du Hvm, auront des difficultés à accéder au financement et autres subventions venant de l’Etat. Pour une fois, le régime au pouvoir, fortement soutenu par les dirigeants, ont tenu parole car nombreux sont ceux qui se plaignent de la difficulté pour la mise en œuvre leur projet de développement. « Nous n’avons même pas le moyen de les réaliser et nos électeurs pensent que nous les avons dupé en leur promettant la réalisation de nos programmes », a expliqué un maire qui voulait rester dans l’anonymat pour éviter toute intimidation et menace. Il se trouve que la plupart des communes doivent dépendre de la recette fiscale pour fonctionner. « Le taux de recouvrement fiscale est trop faible et nous ne pouvons pas mettre davantage la pression puisque la population se trouve dans le dénuement total. Par conséquent, il faut une réforme mais cela doit se faire petit à petit et c’est pourquoi notre commune a du mal à fonctionner convenablement », poursuit-il.

Confiance
On se rappelle que le ministère de l’intérieur a évoqué l’appui financier spécial pour les projets de développement mais d’un autre côté, le fond de développement local pourrait  permettre à ces collectivités territoriales décentralisées de réaliser les travaux quotidiens. Selon d’autres sources, les maires qui ne sont pas élus sous la bannière du parti au pouvoir et qui n’ont pas voté pour les candidats du régime lors des dernières sénatoriales ne figureraient pas dans la liste des bénéficiaires de ces appuis cités supra. Pas plus tard que le mois dernier, des représentants étatiques ont remercié ceux qui ont fait confiance aux candidats du Hvm et les ont promis plus de soutien. Et d’après quelques maires, la seule option serait de renforcer le partenariat public-privé : « Ce n’est pas gagné d’avance puisqu’il faut regagner la confiance de ces partenaires techniques et financiers pour bénéficier de leur apport », conclut-il.

Ralambomamy