Le titre du concert est évocateur et les Mahaleo de l’année 2016 ne sont plus évidemment ceux de leur début en 72. D’ailleurs, deux d’entre eux – Nono et Raoul – ont déjà pris le chemin menant vers les cieux et les restants s’affichent avec des cheveux grisonnants. Ainsi, « Adieu l’enfance », si on peut le traduire ainsi ce titre phare que de nombreux jeunes des années 80 – années de gloire pour ce groupe avant d’entrer dans la légende de la musique malgache –, ne manqueront pas de fredonner.

Pour en revenir un peu sur leur musique, des spécialistes venus d’on ne sait où, le qualifient de « fusion entre les musiques traditionnelles des hauts-plateaux du pays, les musiques d’Afrique, de Polynésie et de Malaisie, sans oublier l’influence des musiques amplifiées occidentales » ! En tout cas, cela n’a empêché les quadras et quinquas de maintenant de grimper sur les « tamboho », d’étrenner la guitare et de chantonner ces tubes des Mahaleo dont les paroles resteront gravées à jamais dans leur mémoire. Comme si c’était hier, « Somambisamby », « Tanalahy ny foko », « Rivotra » ou encore « Hanaraka anao » et « Hiaraka isika » figuraient dans le répertoire.

A ne pas rater

Bref, c’était effectivement le bon temps de l’enfance et voilà que les Mahaleo nous ressortent le titre pour attirer le public et nous faire revenir 30 à 40 ans en arrière !
A coup sûr, personne n’aimerait un show professionnel de leur part pour la simple raison qu’un concert des Mahaleo est d’abord un évènement où la convivialité et la complicité entre le groupe et le public est primordial. Que Nary – qui remplace Nono – assure toujours derrière avec sa guitare basse, mais que Charles reste le même et qu’il tape la batterie comme il l’a toujours fait depuis 44 ans maintenant. De même pour Dadah, Dama et Fafah. Bien sûr quand ce dernier chantera « Isekely », chacun l’accompagnera en se remémorant des souvenirs « qui ne s’effacent pas » – rappelons-nous aussi de cette chanson de Sylvie Vartan en 1976 –. Et pour une fois, on exigera de Bekoto la chanson « Paiso rakena », tout simplement parce que c’est encore la saison !

En somme, voilà un concert à ne pas rater d’autant que cela promet un vendredi … magnifique !

J.L.R.