Entre quelques « free-style » de son invention, Andry Rajoelina a encore été plus clair hier à l’occasion de son discours d’inauguration de l’Hôtel de Ville de Toamasina, il reviendra en 2018 et se présentera à l’élection présidentielle de cette année. « Nous allons revenir en force », a-t-il promis aux milliers de personnes venues assister à la cérémonie au bord de la mer.
A ceux qui ont regretté sa décision de ne pas se porter candidat aux élections de mai prochain, le Président de la Transition a explicité qu’il n’a agi que par pur « patriotisme ». Il a notamment cité le cas de la Côte d’Ivoire pays dans lequel la guerre civile a fait plus de 3.000 victimes selon Andry Rajoelina. C’est pour éviter un tel scénario qu’il a donc décidé de se désister. Néanmoins, il a affirmé qu’il reviendra. Il a donc réitéré ce qu’il a déjà annoncé sur les ondes de la RFI au lendemain de son discours à la Nation. Il a donc donné rendez-vous à ses partisans en 2018.
En attendant, il a également fait quelques promesses publiques notamment pour l’amélioration de certains services publics comme le transport ou encore la fourniture d’électricité dans la ville. Concernant le transport, il a annoncé la construction d’une nouvelle gare routière « manara-penitra ». De même, il a promis de plancher sur le problème de délestage dont est victime la ville du Grand port ces derniers temps.
Concernant la route Toamasina-Foulpointe, Andry Rajoelina a indiqué que celle-ci doit être refaite vu son piètre état. Le Président de la Transition a indiqué qu’une société minière étrangère a promis cette réfection. « Le travail aurait déjà dû commencer, si elle ne peut pas le faire, nous le ferons et celle-ci doit rentrer chez elle », a indiqué le numéro Un de la Transition.
L’autre volet abordé par le Président de la Transition concerne les problèmes des étudiants de l’Université de Barikadimy. Il a promis que le paiement des bourses doit intervenir bientôt et que les nouvelles chambres estudiantines seront équipées de matériels importés de meilleure qualité.

Carte jeune

Dans tous les cas, à Toamasina, le numéro Un de la Transition a beaucoup insisté sur les réalisations du régime transitoire. C’est la raison pour laquelle il n’a pas hésité à critiquer fortement ceux qui, au lieu « saluer » les « zava-bita », préfèrent critiquer. « Les politiques doivent changer de mentalité », a-t-il souligné plusieurs fois. Jouant la carte « jeune », il a promis de reprendre ses œuvres durant le reste de temps où il sera à la tête du régime transitoire. D’autant que ceux qui ont eu la chance de prendre la parole lors de la cérémonie d’hier lui ont promis de voter en… 2018 à l’image de cette femme qui a été tirée au sort comme première bénéficiaire de « trano mora ».

L. Denis Alexandre