Et les occidentaux de s’étonner et de s’irriter même quand les Africains se prennent en main et prennent des décisions sans éprouver le moindre besoin de se concerter ou de se référer aux occidentaux ; si tant est qu’on puisse considérer les algériens comme tels, et d’ailleurs pourquoi pas, ne sont-ils pas des nord-africains dans le verbiage médiatique actuel ? Manifestement, la décision de donner l’assaut contre les terroristes en Algérie n’a pas été vraiment du goût des occidentaux, notamment des britanniques qui ont manifesté ouvertement leur irritation sans toutefois le condamner. Le condamner pourquoi aussi d’ailleurs ? Les Algériens n’ont fait qu’appliquer stricto sensu les préceptes qui sont devenus universels en matière de terrorisme : pas de négociation possible. Mais tout de même, au final, on se retrouve avec un nombre impressionnant de victimes tant du côté des terroristes que des otages.  Jusqu’à maintenant, vingt-cinq corps d’otages ont été découverts par les forces spéciales algériennes qui ont sécurisé le site gazier du Sahara après l’assaut donné par ces forces pour annihiler les actions des preneurs d’otages islamistes. Et comme pour balancer ces pertes, 32 preneurs d’otages ont été également tués par l’armée algérienne après l’assaut final de samedi.

Une chose est sûre en tout cas, les Africains peuvent se pendre en main quoiqu’on puisse en penser. Les pays africains sont assez « adultes, vaccinés et responsables » pour pouvoir agir en toute liberté sans qu’on vienne leur tenir la main, la preuve. A chacun de prendre la mesure du succès de l’opération de « sauvetage » faite par les forces spéciales algériennes.

Quand on pense que pas plus tard qu’il y a une semaine, quelqu’un a clamé haut et fort devant des représentants de la communauté internationale: « Une poignée de personnes ou des pays étrangers ne peuvent décider sur la manière de diriger notre pays et l’identité de celui qui le dirigera ». Un pied de nez magistral et une démonstration quant à sa capacité à prendre sa décision tout seul, comme un grand… Eh bien, là en l’espèce, l’Algérie vient d’illustrer une fois de plus que (…) des pays étrangers ne peuvent décider sur la manière de diriger (notre) pays (…). Et on dirait que ça marche du côté algérien malgré les « dommages collatéraux » occasionnés. Reste à savoir si les « injonctions » de la communauté internationale, pourvoyeur de fonds soit dit en passant, sur le respect de l’application de la feuille de route jusqu’aux élections vont être suivies à la lettre ou bien vont être sujettes à modification de dernière minute pour cause de …souveraineté nationale.