Le très faible taux de prévalence du VIH/SIDA à Madagascar n’est pas logique. C’est le résumé de la déclaration du professeur Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine ayant découvert le VIUH en 1983. En visite à Madagascar, cet expert doute de la fiabilité des statistiques qui avancent que le taux de prévalence du VIH à Madagascar reste inférieur à 1%. Les chiffres officiels montrent que le nombre de personnes vivant avec le VIH est estimé à environ 40.000 dans la Grande île. Le professeur Françoise Barré-Sinoussi appelle,  à la vigilance puisque l’ampleur de cette infection sexuellement transmissible n’est pas encore connue réellement. L’unique solution est de faire en sorte d’avoir des données fiables. Cité par RFI, le professeur précise que « Les autorités considèrent probablement que ce n’est pas une priorité parce qu’il y a relativement peu de personnes touchées. Je pense que c’est une erreur parce que lorsque l’on prend en charge une épidémie naissante de VIH, en termes de prévention, en termes de soin, en termes de traitement, on est dans le meilleur des cas de figure pour arrêter immédiatement cette épidémie. »