Une pluie de malheurs !
Beaucoup se sont demandé comment peut-on oublier d’ouvrir les vannes pour dégager le surplus d’eau contenu dans un barrage hydraulique alors que depuis des jours, voire des semaines, la pluie ne cesse de tomber. Il ne s’agit pas uniquement d’une quelconque prévision à quoi que ce soit, ni d’anticiper pour contrer une possible catastrophe à venir, mais simplement de faire son … boulot. C’est comme l’éditorialiste qui a oublié d’écrire son édito, ou le journaliste d’aller faire son reportage, la télé qui n’a émis son journal télévisé, la radio qui n’a pas de journal parlé, le chauffeur de taxi-be d’aller prendre le volant de son véhicule de transport en commun, le policier de la circulation parti au moment de l’embouteillage, le directeur n’ayant pas de plan de travail, le ministre oubliant les missions principales de son département, le Premier ministre dont la politique générale de l’Etat n’est pas reconnue par son ministre des Finances, ou encore le président de la République oubliant ses promesses lors de la campagne électorale et ses amis en sus.
Ces négligences ont toujours des conséquences dramatiques sur la vie des autres jusqu’à la vie … nationale du pays. Pour les employés de l’Apipa ou l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo, chargée de la police, de l’exploitation et de la maintenance des ouvrages et équipements destinés à la protection contre les inondations de la plaine comprise dans le périmètre dit du Grand Tanà, l’oubli va coûter la production rizicole de la petite plaine d’Ambohimangidy jusqu’à Antsahadinta. Une centaine de foyers, soit plus d’un milliers de personnes, devront faire face à la perte sèche de leurs récoltes et d’efforts réalisés durant des mois. La famine guette et à coup sûr, les enfants seront les premières victimes.
A une échelle un peu plus élevée, cela a entrainé des tragédies sans fin. Pour les habitants des maisons démolies d’Ankadimbahoaka du mois de mai de l’année 2014, par exemple, très peu d’enfants ont pu réussir leurs examens officiels : moins de 5% seulement selon les statistiques d’un organisme international non-gouvernemental qui est venu analyser la situation des familles concernées. Après des jours passés sous des tentes en cellophane, et ce en plein hiver, les enfants ont tous oublié le nom de la Capitale de leur pays, à savoir Antananarivo. Et pour ce qui est de la réinsertion scolaire avec la saison suivante, le taux figure parmi les plus bas de Madagascar – moins de 10% – alors que ce quartier se trouve dans le quatrième arrondissement de la ville des mille. Il faut savoir aussi que les écoles primaires publiques de la Capitale … foutent toutes leur camp avec toitures perméables, des murs qui vont s’écrouler aux premières rafales de vent, des bancs de bois inutilisables et actuellement de l’eau jusqu’aux genoux ! Evidemment, lors du lancement de la campagne nationale pour la scolarisation des enfants – toujours pour la même année scolaire -, le ministère de l’Education nationale a oublié de se pencher sur le volet infrastructure et logistique et s’est cantonné à en faire un événement. Quelques mois après, le résultat parle de lui-même : il y a plus d’enfants dans les rues, dans les marchés et dans les champs que dans les écoles. Et l’échec est vraiment total si on en rajoute l’éternel problème non-résolu des maîtres Fram qui courent toujours après les 10 000 postes budgétaires promis chaque année.
Et toujours sur ce même niveau, les communes ont finalement dit adieu à leur subvention de 2015. La petite première partie obtenue a donc été la seule acquise si le reste est définitivement perdu à jamais. Déjà que 11 millions d’ariary ne permettent pas d’assurer l’essentiel, – on sait que l’entretien d’un kilomètre de route goudronnée vaut plus d’un milliard d’ariary -, le quart ou le tiers pour les communes les plus chanceuses, ne peut en aucun cas mener aux prémices de développement. L’oubli de régulariser le reste a fait que de nombreuses localités sont inaccessibles dès la première goutte de pluie, à l’image de la périphérie d’Itaosy toute entière où aucun taxi n’accepte plus de s’y rendre au risque d’y laisser une rotule au minimum. Pour cette année 2016, on n’est sûr d’une chose et selon la loi de finances initiale votée lors de la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale : les subventions destinées aux collectivités territoriales décentralisées seront … symboliques !
Pour ce qui est du délestage, on ne peut simplement dire que le président de la République, une fois élu, s’est trouvé dans l’impossibilité de réaliser ses promesses. Pour ce volet de l’électrification, cela a entrainé des morts, a provoqué l’incendie de plusieurs bâtiments de la Jirama, un peu partout dans l’île, et a conduit surtout au désaveu complet de la population toute entière du régime en place.
Et rien qu’à l’énumération des conséquences de ces oublis, on voit qu’une pluie de malheurs s’est abattue sur le peuple.
Jean Luc RAHAGA
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