Dans le cadre de la réalisation des projets présidentiels mais aussi de l’organisation du seizième sommet de la Francophonie, la route reliant Soarano au rond point d’Antanimena est prévue être transformée en 4 voies pour garantir la fluidité de la circulation. Depuis le mois de septembre 2015, période à laquelle les débuts de travaux ont été prévus, les marchands du Pochard concernés par cette extension se sont dressés contre ce projet qui leur fera perdre leur source de revenus. Pour cause, aucune mesure concrète d’accompagnement n’a été proposée ni par la commune, ni par le ministère d’Etat en charge des projets présidentiels. A plusieurs reprises, ces marchands ont manifesté leur opposition et il semblerait qu’ils aient eu raison des responsables de ce projet. Depuis le début de cette semaine, des ouvriers ont travaillé sans relâche sous une intense chaleur pour détruire les trottoirs et dessiner les premières formes de la nouvelle route. Les portions de routes jouxtant l’immeuble Ramaroson ont été déjà grossièrement élargies des deux côtés, tels que celle menant jusqu’au Magro. C’est seulement au niveau du marché du Pochard que la route n’est étendue que d’un seul côté, celui de la Gare Soarano. La nouvelle route aura donc un défaut technique majeur à cause d’une largeur irrégulière et on ne sait pas si celui en charge des projets présidentiels a donc de quoi se vanter.

Aucune solution pour l’instant

A l’heure actuelle, la majorité de la population sait que Rivo Rakotovao, le ministre d’Etat en charge des projets présidentiels ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs. Bien que ce dernier ait emprisonné deux journalistes ou forcé le Trésor Public à lui donner 40 milliards d’ariary, il n’a pas encore de solutions pour gagner quelques mètres du côté du marché du Pochard afin d’obtenir une route parfaitement symétrique. Il devra donc faire preuve d’ingéniosité pour la simple raison qu’un responsable auprès du ministère insinue que rien n’a été prévu pour dédommager les marchands. Ce dernier a laissé entendre que la clôture longeant la ligne de chemin de fer sera abattue mais reconstruit telle quelle, comme prévu initialement dans ce projet d’extension chiffré à 4 milliards d’ariary. Concernant le cas du Pochard, ce responsable ministériel n’a toutefois trouvé aucune explication logique. Quoi qu’il en soit, maintenant qu’ils ont débuté les travaux, ils seront obligés de trouver une solution. Dans le cas contraire, les automobilistes roulant à droite devront à un moment, au niveau du Pochard, bifurquer à gauche, créer un embouteillage et peut être même un accident.

Laza Marovola