Le vent de la division souffle en même temps à l’Assemblée nationale et au sein du Gouvernement. Ces deux institutions connaissent le même sort, celui d’une mutinerie latente contre leurs chefs respectifs. Au sein du Gouvernement, plusieurs ministres ne cachent plus leur malaise, à l’endroit du premier ministre. Comme preuve, c’est toujours le président du parti Hvm qui dirige les délégations ministérielles pour des missions dans les régions ou encore lors du lancement des priorités de l’Etat. La concurrence interne au sein de l’exécutif a été mise à nue par le communiqué contradictoire concernant la délégation qui a accompagné l’évacuation du ministre de l’Intérieur à La Réunion. La primature a tout fait pour démentir le premier communiqué qui a précisé que Rivo Rakotovao était à la tête de cette délégation de soutien au ministre malade.

Presque la même situation à l’Assemblée nationale où les tractations sur l’irrémédiable dissolution du bureau permanent ne cessent de s’amplifier dans les coulisses. Certes, les députés sont actuellement en période de hors session parlementaire mais bon nombre d’entre eux concoctent des projets pour destituer le président de la chambre basse lors de la tenue de la première session ordinaire de cette année. Les parlementaires profiteront également de cette occasion pour engager une motion de censure contre l’actuel premier ministre si ce dernier sera toujours à la tête du Gouvernement.

Le pire dans ce tourment politique, c’est que les sabotages pourraient venir des ministres et députés proches du pouvoir. Ces derniers voudraient verrouiller toutes les institutions en destituant le chef du Gouvernement et le président de l’Assemblée nationale pour y placer des personnalités issues du parti politique Hvm.

Dominique Val