C’était un personnage admiré par ses qualités humaines, son honnêteté, son humilité ainsi que sa modestie. Siméon Rajaona était un grand homme de la littérature malgache, mais également un grand professeur et un enseignant-chercheur digne de ce nom. Les passionnés de belles lettres ainsi que les universitaires connaissent sûrement ses œuvres dont les deux tomes du « Takelaka notsongaina ». Son premier écrit date de 1959 et c’est l’« Essai d’analyse de la structure de la pensée malgache. Examen de quelques notions »,  paru dans le Bulletin de l’Académie malgache et en général, ses œuvres restent toujours une inspiration pour les écrivains en herbe.

Hier, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à l’Ibis Ankorondrano, sa famille a présenté son dernier livre intitulé « Mon corps soupire après toi », Psaume 63/62,2. Selon son fils, Thierry Rajaona, c’est un ouvrage qui date d’un certain temps : « C’est un livre qui le tenait beaucoup à cœur parce qu’il a commencé à l’écrire il y a 40 ans. Siméon Rajoana était un homme de cœur et de foi et ses vécus spirituels y sont relatés. En réalité, il s’agit de son dernier livre et le seul à vocation spirituelle. Animant depuis 40 ans des groupes de prières, il a rédigé des cahiers de méditation religieuse quotidienne. Ainsi, on trouvera dans ce nouvel ouvrage ses réflexions et recherches concernant ce domaine qui le passionnait particulièrement ».

Edité par la Maison d’Ambozontany

Ce livre de 90 pages est édité par la maison d’édition à Ambozontany, un souhait personnel du défunt écrivain. « Ses précédentes œuvres sont toutes sorties par cette maison et quand il était encore parmi nous, il a insisté que cet ouvrage le sera. Il s’en est allé et effectivement, nous n’avons qu’à exaucer son vœu d’autant qu’il a aussi été un grand ami du père Béthaz », continue Thierry Rajaona.  Pour le contenu du livre, beaucoup de leçons sont à tirer puisqu’il s’agit de témoignage et de réflexions relatives aux messages bibliques. Déjà disponible auprès des librairies de la Grande Ile, l’ouvrage intéresse sûrement les passionnés de l’écriture confessionnelle. Pour rappel, Siméon Rajaona était l’un des rares Malgaches à obtenir le baccalauréat des lettres classiques, en 1946 et l’agrégation de grammaire, en 1955. Il a aussi soutenu son doctorat d’Etat ès lettres à La Sorbonne, en 1970.

T.A.