Les goûts et les couleurs ne se discutent pas et c’est certainement pour cela que ce qui fait plaisir à quelqu’un ne l’est forcément pas à un autre. Le plaisir est chez l’être vivant une sensation agréable et recherchée et a un grand nombre de synonymes (contentement, volupté, satisfaction, délices, régal, jubilation,…) désignant des variétés plus ou moins subtiles de l’expérience. En philosophie et en psychologie, le concept de plaisir est souvent associé à un qualitatif. On parlera alors de plaisir sexuel, alimentaire, intellectuel, professionnel, parental, moral, civique ou de devoir accompli. C’est ce qui nous intéresse pour la simple raison que dans la quête du plaisir, les hommes ont beaucoup d’imagination. Le seul point commun entre tous les hommes sera donc seulement la petite mine, ou mimique sur son visage signe de satisfaction. Commençant par le sujet encore aussi sensible du sexe qui choque encore plus d’un de nos jours. Pour cause, les plaisirs ont évolué avec le temps et aujourd’hui, il ne faudrait pas s’étonner si un jour une jeune femme vous demande de l’attacher pendant l’acte sexuel. Pour les retardataires, le premier volume de « Cinquante nuances de Grey » suffira amplement à diversifier leurs ébats. Le fait est que dans la quête du plaisir, certaines personnes sont capables de tout pour expérimenter de nouvelles sensations. Et parce que ils ou elles aiment ça, ils ou elles ne peuvent pas s’empêcher d’hurler, de soupirer et ensuite se détendre avec un sourire (presque idiot) gravé sur le visage. C’est exactement ce qui se passe avec le plaisir alimentaire. Certaines auraient même déjà joui en mordant dans un simple burger et on a un temps parler d’orgasme alimentaire, le summum quand on aime manger et ce qu’on mange. Mais sans rechercher l’orgasme, on peut déjà remarquer ce comportement chez les bébés et aussi les enfants avec la nourriture que leur donne leur parent. A la première bouchée, si c’est bon et que ça fasse donc plaisir, le bébé sourit, essaie de s’exprimer et tape même parfois sur la table. Dans le cas contraire, quand son repas n’est pas satisfaisant pour bébé, il recrache immédiatement, pleure et essaie de s’exprimer pour demander le menu. On peut se faire plaisir de mille façons, mais il ne faudrait pas que cela fasse du mal aux autres. Toutefois, il y a lieu de souligner que beaucoup aime quand ça fait mal. C’est alors certainement le cas de nos dirigeants actuels si on analyse le comportement et le langage utilisés pour présenter la situation du pays aux bailleurs de fonds, aux partenaires financiers et à la communauté internationale. L’acte en soi se présente comme un missionnaire : les dirigeants sont au-dessus et la population est donc au-dessous. Tout ce que font les dirigeants ont un impact sur la population qui est déjà dans une position très difficile. 95% de la population sont pauvres car ont été atteints et pénétrés par les problèmes jetés par les dirigeants. Quand une vendeuse nous répond ne pas comprendre comment la baisse du prix à la pompe augmente les prix des légumes, on doit réellement se demander si cette situation fait plaisir aux dirigeants. En effet, quand ces derniers se retrouvent devant les journalistes ou à la tribune des Nations Unies, ils ne cessent de se satisfaire de la stabilité politique et du climat d’apaisement régnant dans tout le pays, et d’esquisser un sourire toutes les minutes pour signifier leur plaisir à être là aujourd’hui. Tous les dirigeants agissent de la manière, satisfait de tromper la population, mais le président de la République sait se démarquer du reste du groupe. Celui qui se trouve au sommet de la pyramide peut prendre n’importe quelle personne se trouvant en-dessous de lui dans toutes les positions possibles : membres liés, accroupie, soumise, enfumée, bouche cousue, cagoulée, frappée, punir. En deux, Madagascar est devenu le pays le plus pauvre du monde, le plus corrompu en Afrique et le champion du non respect des droits et libertés. Pourtant, cette situation semble faire plaisir au numéro 1 parce que bien souvent dans ses discours, il observe quelques va et vient de haut en bas comme un ressort de petite taille en affichant un mine très satisfaite de son acte. Visiblement, l’enfer de la majorité semble tout simplement être une partie de plaisir pour les dirigeants. De vrais sadomasos !

Laza Marovola