Après quatre jours de visite officielle en terre mauricienne et accompagné d’une forte délégation composée d’une vingtaine de personnes, le président Hery Rajaonarimampianina est rentré au pays avec des accords signés. Le chef de l’Etat a précisé que ce voyage a pour principal objectif de trouver l’intérêt du peuple malgache, une déclaration qui fait un peu sourire la population puisque logiquement, le secret du développement de Madagascar doit se trouver ici dans le pays mais non pas chez nos voisins, ni au sein de la communauté internationale. En tout cas, les paysans malgaches devront désormais amplifier leurs efforts et verser plus de sueurs pour produire de maïs de qualité et en bonne quantité afin d’assurer l’alimentation des mauriciens. Selon certains médias, un opérateur du secteur agricole a déclaré avoir pu obtenir un contrat d’exportation de maïs pour l’Ile Maurice à partir de 2017. Incapable d’assurer son autosuffisance alimentaire, marquée par de décès pour cause de famine dans le sud, la Grande île se fantasme de jouer le gardien de la sécurité alimentaire dans l’Océan Indien.

Quid des îles éparses

 Il semble également, que cette forte délégation a oublié de demander l’appui des mauriciens dans sa lutte pour la récupération des îles éparses. Pourtant, le soutien des îles voisines comme Maurice et Comores s’avère être important afin de pouvoir faire pression à la France afin qu’elle rende ces îles qu’elle a volées à Madagascar. Pourtant, « le Président Hery Rajaonarimampianina a assuré le Premier Ministre mauricien que tous les signaux sont aujourd’hui au vert pour redynamiser les relations entre les deux pays, de faire de leurs relations bilatérales, une référence dans la région de l’Océan Indien ». Il faut dire qu’une solidarité entre les îles, c’est-à-dire au niveau régional, serait déjà une grande victoire pour le régime. Les Comores ont déjà promis leur soutien indéfectible à la Grande île dans toutes les démarches pour que Madagascar puisse jouir l’utilité des îles éparses, et ce, en sachant que la Réunion et Mayottes ne seront jamais nos alliés pour la simple raison qu’elles appartiennent déjà à la France. Visiblement, le régime actuel refuse catégoriquement de se ranger du côté de son peuple qui réclame les îles éparses.

Dominique Val