Le ministère de la Santé publique a fait recours à l’appui des guérisseurs traditionnels (Ombiasy) pour persuader les parents à accepter de donner leur autorisation pour que les enfants se font vacciner contre la poliomyélite. Cette stratégie a été mise en œuvre après les échecs répétitifs durant les précédentes éditions de la campagne de vaccination gratuite mais obligatoire. Pour rappel, les ministres de la santé, de l’Education nationale, et de la Communication, ont essayé de dissuader les parents, en abusant des menaces  que ceux qui refusent d’accueillir les agents communautaires chargés de faire administrer le vaccin seront sanctionnés. Au lieu de fléchir, les malgaches ont, tout de suite, interprété que la campagne de vaccination n’est autre qu’une forme déguisée d’un essaye à grande échelle d’un nouveau vaccin et que les enfants sont des cobayes. Résultat : la  majorité des parents ont farouchement refusé la vaccination de leurs enfants.

Cette fois ci, une énième campagne de vaccination contre la poliomyélite va être lancée officiellement, ce jour,  dans le district de Sakaraha. Un carnaval depuis Antananarivo, qui a traversé la Rn7 devrait être arrivé sur place depuis hier. Comme objectif principal, le régime actuel projette l’éradication définitive de la poliomyélite à Madagascar. Pendant cinq jours, près de 4.300.000 enfants de 0 à 59 mois devront être vaccinés.

L’année dernière, en concomitance avec la déclaration mondiale sur l’éradication de la poliomyélite, des enfants malgaches étaient encore victimes de cette épidémie provoquée par le manque d’accès à l’hygiène et à l’assainissement. Une situation normale puisque le pays se trouve à la quatrième place des pays les plus sales au monde.

Dom