Sans parler d’autres localités telles la Capitale ou encore le district de Toamasina, celui de Mitsinjo enregistre également un taux élevé d’insécurité et de criminalité. En effet, les bandits y sévissent et font de la vie des résidants un véritable cauchemar. En seulement une semaine, pas moins de quatre attaques à main armée ont été enregistrées sur les lieux. Tout cela pour dire que les cambrioleurs opèrent toutes les nuits. Le dernier assaut relevé s’est déroulé dans la nuit de vendredi dernier durant lequel la demeure d’un particulier a été la cible. Les bandits étaient au nombre de 6 selon une source et étaient lourdement armés et qu’ils ont opéré à visage découvert. Toutefois, les occupants de la maison assaillie n’ont pas réussi à les identifier par peur des malfaiteurs et n’ont fait qu’obéir à leurs exigences. Mais ces derniers ont quand même fait preuve de brutalité en tabassant le père de famille et en frappant un autre occupant à l’aide de la crosse de leur fusil. Fort heureusement, aucune vie n’est à déplorer, bien que le propriétaire ait été dépouillé de ses biens dont la somme de 6 millions d’ariary ainsi que divers objets de valeur.

Des arrestations

Face à cette situation qui prévaut dans le district de Mitsinjo, les forces de l’ordre ont agi en conséquence. Dimanche dernier, elles ont mis la main sur quatre membres d’un gang. Cette arrestation est le résultat de plusieurs semaines d’investigation mais aussi le fruit d’un appui du fokonolona. « La peur de dénoncer reste aussi un grand blocage dans l’arrestation des suspects, notamment par crainte de représailles. Par ailleurs, la collaboration entre les forces de l’ordre et la population est vraiment un atout, puisqu’il ne faut pas oublier que les bandits sont des personnes qui vivent au sein d’une société », explique une source auprès de la gendarmerie. Par ailleurs, l’identité de la personne source restera dans l’anonymat et ne sera jamais divulguée. Concernant les captifs, ils auraient participé à plusieurs attaques à main armée qui se sont produits dans le district. Lors de leur interpellation, les limiers ont découvert avec les mis en causes des armes et des treillis militaires. « On félicite l’effort déployé par les forces de l’ordre, notamment les arrestations, toutefois ce n’est jamais suffisante et cela ne rassure pas les habitants pour autant. Au contraire, cela ouvre une nouvelle porte d’entrée à la terreur lorsqu’au niveau de la justice, les suspects sont tout simplement relâchés. Après quoi, ils reprennent aussitôt leur activité. Cela étant, les habitants attendent une solution radicale contre l’insécurité », selon une source locale.

Njara Fih