L’exploitation illicite des richesses minières continue de plus belle d’autant que les mesures prises semblent inefficaces. D’un autre côté, la population se plaint de ne tirer aucun bénéfice mais les dirigeants font exprès de ne rien écouter. Dernièrement, le député élu dans le district de Miarinarivo, dans la région de l’Itasy, a haussé le ton face à l’installation de ressortissants chinois dans la commune rurale de Soamahamaina. Ces derniers ont procédé à l’exploitation minière d’un contrat de 3 ans sans disposer de permis environnemental, selon les informations obtenues de la population locale. De son côté, le député a dénoncé le fait que la population ne jouisse d’aucun avantage alors qu’elle se fait dépouiller illégalement de ses richesses. « Aucune redevabilité n’est enregistrée alors que ces ressortissants chinois prévoient de rester pendant trois ans, ce qui est largement suffisant pour tout dilapider », a expliqué le député. Ce dernier exige ainsi à ce qu’une convention au profit de la population de la commune en question soit élaborée.

Nombreuses localités font également face au même problème et les plaintes déposées auprès des responsables étatiques locaux restent sans suite. Il suffit que les exploitants versent suffisamment de pot-de-vin pour qu’ils poursuivent leurs activités tranquillement. « Il est pitoyable de savoir que l’argent versé aux autorités ne représente qu’une partie infinitésimale de ce qu’ils gagnent en dépouillant la richesse de toute une commune », explique un habitant de Soamahamanina. Et face à l’ampleur de l’exploitation des richesses nationales, les dirigeants préfèrent rester tourner leurs regards ailleurs : « Ils ne peuvent prendre des mesures qui remettront en cause leurs intérêts même. De ce fait, le petit peuple est condamné à vivre dans la misère pendant que ceux au pouvoir et les étrangers s’enrichissent illégalement », poursuit cet habitant.

Ralambomamy