En l’espace d’une semaine, le Sénat a prouvé que des personnalités et individus travaillant au sein de cette institution n’apprécient pas la presse et font tout pour interdire la recherche d’informations au palais vert d’Anosikely.

Les journalistes ne sont plus autorisés à entrer dans l’enceinte du palais du Sénat à Anosikely depuis la semaine dernière. Les gardiens du lieu interdisent la presse d’avoir accès à ce bâtiment public à cause d’un ordre venant des hauts employés auprès de la chambre haute. Cette mesure aurait été prise suite à une interview inopinée qu’un journaliste aurait proposée au président du Sénat, dans le couloir de ce palais. Un fait normal puisque tout bon journaliste auraient fait la même chose et sait profiter de l’occasion de rencontrer un chef d’institution. Ainsi, c’est la première fois depuis son existence que le Sénat tourne le dos aux professionnels de l’information. Assurément parce que l’équipe d’Honoré Rakotomanana qui, pourtant, est considéré comme une personnalité ayant toujours respecté la liberté d’expression et la liberté de la presse, cherche à imposer la censure au sein du Sénat.

Licenciement d’employés

D’autres mesures marginales risquent en même temps de salir la réputation de cette institution et elles seraient en train d’être appliquées au sein de la chambre haute. Il s’agit, en premier lieu, l’obligation du port des tenues de cérémonies, une grande première puisque même la Présidence de la République n’a jamais osé l’exiger, et pour les employés ainsi que pour les visiteurs. D’ailleurs, c’est une règle qui se chuchote entre collègues d’autant que ces agents ont toujours affiché de respect certain pour son institution. Comme ceux de la commune urbaine d’Antananarivo, les employés du Sénat qui ont été embauché durant le régime transitoire risqueront également de subir un licenciement généralisé. Selon les observateurs, c’est une pratique immorale et qui peut être interprété comme un trafic d’influence puisque le parti politique dominant au sein de cette institution va sûrement y caser ses partisans.

Dominique Val