Bilan mitigé sur la mission du FMI – Une autre évaluation en mai-juin pour l’obtention ou non de la FEC
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Marshall Mills a séjourné à Antananarivo, Madagascar, du 2 au 11 mars pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme de référence conclu avec Madagascar. En termes diplomatiques, la délégation annonce un résultat globalement satisfaisant, mais en réalité, les efforts ne sont pas du tout à la hauteur de ses attentes. Une autre mission d’évaluation est attendue vers le mois de mai ou juin avant d’accorder ou non la FEC ou Facilité Elargie de Crédit.
Au terme de la mission, Mills a fait la déclaration suivante : « Pour les autorités malagasy et les services du FMI, le programme de référence sur lequel ils se sont entendus l’année dernière constitue un élément crucial pour orienter la politique économique du Gouvernement et établir un bilan positif. Sa mise en œuvre réussie renforcera la stabilité et la viabilité de l’économie. Elle offrira d’ailleurs un cadre favorable pour accompagner le retour de la confiance et mobiliser les appuis extérieurs, tout en contribuant à poser les bases d’une future demande d’accord au titre de la (FEC) ». Le chef de la délégation a rajouté que « La situation économique et financière s’améliore ». La croissance devrait s’accélérer par rapport à l’année dernière, pour dépasser les 4% cette année. L’activité économique sera stimulée entre autres, par un redressement du tourisme, un secteur qui a souffert des difficultés opérationnelles rencontrées par Air Madagascar en 2015, par le renforcement du secteur de la construction, lui-même soutenu par l’investissement public et par le secteur manufacturier qui profitera du rétablissement de l’admissibilité à l’Agoa (African growth and opportunity act). Après la contraction enregistrée en 2015, la production agricole devrait se redresser progressivement en 2016 grâce aux meilleures conditions météorologiques enregistrées à ce jour. L’inflation reste maîtrisée en dessous de 8%. Mais la conjoncture extérieure est délicate, compte tenu du faible niveau des prix des matières premières et de la timide croissance que connaissent certains marchés d’exportation. Les risques qui pèsent sur les perspectives sont principalement liés à la problématique budgétaire, au faible niveau des prix des matières premières, aux conditions climatiques défavorables et à la mise en œuvre de l’action gouvernementale dans un environnement politique difficile.
«L’exécution du programme de référence à fin décembre 2015 a été globalement satisfaisante. », déclare Marshall Mills. D’une manière générale, de bons résultats ont été atteints par rapport aux objectifs indicatifs et des progrès enregistrés en matière de réformes structurelles. La mobilisation des recettes a dépassé l’objectif fixé grâce à la progression des recouvrements fiscaux et douaniers. La qualité de la dépense publique s’est améliorée avec l’élimination des subventions aux carburants, la mise en place d’un mécanisme d’ajustement automatique des prix à la pompe, la conclusion d’accords sur des programmes d’apurement de certains arriérés, et l’assainissement dans les dépenses de solde. Ceci étant, les pertes des entreprises publiques, particulièrement de la société nationale de l’eau et de l’électricité (Jirama), restent préoccupantes et représentent un risque important pour le budget. La Banque centrale de Madagascar a bénéficié, par ailleurs, d’une conjoncture favorable qui lui a permis d’augmenter le niveau de ses réserves extérieures. Ainsi, la finalisation du projet de loi portant sur ses nouveaux statuts visant notamment à accroître son indépendance est en bonne voie.
Consolidation du secteur financier, lutte contre la corruption, la maîtrise des dépenses publiques, …
«Cependant, d’importants défis restent à relever. D’autres réformes telles que la consolidation du secteur financier seront décisives pour renforcer l’économie et soutenir la croissance. Il est important de maintenir des orientations budgétaires prudentes, notamment en améliorant la gestion de la Jirama, en évitant de nouveaux arriérés et en s’assurant de la soutenabilité de la dette publique. Les progrès dépendront fortement de l’amélioration de la gouvernance, y compris la lutte contre la corruption, pour assurer que les réformes soient effectivement mises en œuvre et portent leurs fruits.
« Les autorités malagasy ont démontré leur détermination à mettre en œuvre le programme. Elles ont pris d’importantes initiatives pour faire avancer les réformes macroéconomiques et structurelles. Leur poursuite devrait améliorer les perspectives économiques. La prochaine visite des services du FMI devrait avoir lieu en mai-juin afin d’évaluer les résultats enregistrés à fin mars dans le cadre du programme de référence. Cette évaluation contribuera à établir un bilan qui faciliterait le passage vers un accord au titre de la FEC.
L’équipe a rencontré le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, le ministre des Finances et du budget, Gervais Rakotoarimanana, le ministre de l’Economie et de la planification, Herilanto Raveloharison, le Gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, Alain Rasolofondraibe, le conseiller économique du Président, Léon Rajaobelina, et d’autres hauts responsables.
La mission saisit cette occasion pour remercier les autorités malagasy pour leur coopération étroite et pour les discussions constructives.
Recueillis par FR
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