Le jardin d’Ambohijatovo où se trouve la place de la démocratie, est libre depuis la fin de semaine dernière. La commune urbaine d’Antananarivo a, en effet, rompu le contrat de location avec l’entreprise de parc d’attractions qui a occupé le lieu depuis 2010. Cette dernière a plié bagage samedi. L’endroit va être utilisé comme stade culturel ! Pourtant, la Cua n’est pas contre les manifestations politiques si les organisateurs bénéficient de l’autorisation de la municipalité et de la préfecture de police. Logiquement, les responsables au sein de l’hôtel de ville ne refuseront pas les demandes d’autorisation de réunion politique sur la place de la démocratie puisque les conseillers municipaux ont déjà approuvé la réouverture du jardin d’Ambohijatovo pour ce genre de manifestations. La préfecture devient, par contre, un outil pour les tenants du régime, afin d’empêcher toute manifestation politique, en plein air dans tout Madagascar, surtout dans les grandes villes.

Une menace pour le régime
L’arrivée du clan Ravalomanana à la commande de la capitale constitue vraiment une réelle menace pour le régime Rajaonarimampianina d’autant que  les Tim n’arrêtent pas de provoquer ce dernier. Les altercations du groupe Tiko qui bénéficie de l’appui des députés Tim et des conseillers au sein de la municipalité, sans parler des ministres au sein du gouvernement, risquent, à tout moment de créer l’organisation d’une manifestation politique sur la place de la démocratie. Marc Ravalomanana lui-même ne cesse de rappeler que les litiges concernant le terrain d’Andohatapenaka et la réouverture du groupe Mbs restent toujours d’actualité et il n’a jamais été question pour lui d’abandonner. Même si le Tim a déjà déclaré son soutien au pouvoir, sa tendance critique envers le pouvoir, ainsi que son attitude qui semble préparer le terrain de guerre, restent inquiétant.

Dominique Val