Un scénario digne d’un film hollywoodien qui a marqué l’histoire de Madagascar : à l’Episcopat Antanimena, le commandant Charles Andrianasoavina a pris le pasteur Lala Rasendrahasina, président du Fjkm, par le col de sa chemise après avoir menacé par kalachnikov l’ambassadeur des Etats-Unis. Certes, la première puissance mondiale en a vue pire, comme c’était le cas à Benghazi, en Lybie, où l’ambassadeur américain a été tué par des salafistes en 2012.

Il y a 7 ans aujourd’hui que le Président Marc Ravalomanana, lâché par l’armée et poussé par une manifestation populaire incontrôlable, a été contraint de déposer sa démission et de transférer le pouvoir à un directoire militaire. Ce dernier a tout de suite passé le relais à Andry Rajoelina. C’était la fin du troisième République et le début de la transition.

L’aspiration populaire basée sur la recherche du changement, qui était à l’origine de la crise de 2009 n’a presque rien obtenu de résultat palpable à part la mise en place de la quatrième République qui continue de plonger le pays dans la pauvreté criante. Une centaine de morts, des milliards de biens partis en fumée, et des milliers de chômeurs supplémentaires pour rien puisque Marc Ravalomanana a rentré au pays comme si de rien n’était tandis que Andry Rajoelina n’est toujours pas devenu président élu mais doit attendre la joute électorale de 2018. Actuellement, Madagascar est considéré comme étant le cinquième pays le plus pauvre et le quatrième plus sale du monde. Bénéficiant du soutien de la communauté internationale, et reconnu comme étant un pays qui a retrouvé son … ordre constitutionnel, la Grande île ne bénéficie pas encore de l’aide suffisante de la part de ses partenaires techniques et financiers.

Tout le monde s’accorde à dire actuellement que le régime Hvm est incapable de générer un développement réel et efficace. Pourtant, aucune puissante formation politique n’ose se lever comme étant le chef de file de l’opposition. Un comportement bizarroïde qui encourage le régime en place à mener comme il l’entend, les affaires de la Nation. Mais on sait que les dirigeants traversent un conflit interne entre membres du gouvernement mais aucune mesure n’ait été prise pour remédier à cela.

Dominique Val